Libye : Les Frères musulmans embrouillent les cartes et exacerbent les divergences… Comment ?
Pour le deuxième jour consécutif, le Haut Conseil d’État libyen a insisté hier, mercredi, pour tenir une séance boycottée par de nombreux membres en raison de l’inclusion d’éléments de discussion atteints par le Comité des positions souveraines, en plus de discuter de la situation politique, de la proposition de la mission et des mises à jour sur le dialogue à cinq.
Les observateurs de la situation en Libye affirment que le groupe des Frères musulmans tend vers « une tentative de brouillage des cartes loin de l’accord sur la formation d’un gouvernement restreint et temporaire qui étend son influence sur l’ensemble du pays, gère les affaires publiques pendant la période de transition restante et supervise l’organisation des dates électorales, comme stipulé dans l’accord du Comité (6+6) convenu ».
Les observateurs estiment que le président du Conseil d’État ne fait rien d’autre que de tourner autour de l’orbite du Premier ministre sortant, Abdel Hamid Dbeibah, qui a affirmé qu’il ne quitterait pas son poste sauf pour un gouvernement élu. Par conséquent, « plus le temps est gaspillé dans les disputes et les négociations, Dbeibah reste à son poste, indiquant clairement que la disposition de l’accord du Comité (6+6) concernant la formation d’un nouveau gouvernement ne se concrétisera pas sur le terrain », selon ce qui a été publié par le journal « Makkah ».
Il y a une contournement de l’initiative de l’envoyé spécial de l’ONU après l’approbation à la fois de la Chambre des représentants, du Conseil présidentiel et du Commandement général des forces armées pour y participer.
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, avec deux gouvernements concurrents ; l’un contrôlant l’ouest du pays avec son siège à Tripoli, dirigé par Dbeibah, et l’autre contrôlant l’est, dirigé par Oussama Hammad, nommé par la Chambre des représentants.