Le Hamas appelle à une enquête internationale à Gaza et accuse l’occupation israélienne de commettre ces crimes contre les civils
Le Hamas a appelé à une enquête internationale sur ce qu’il a décrit comme des « exécutions sur le terrain » perpétrées par l’armée israélienne dans la bande de Gaza, citant l’enregistrement d’au moins 137 opérations d’exécution depuis le début de la guerre le 7 octobre.
Le bureau médiatique du gouvernement de Gaza a déclaré dans un communiqué qu’il a recueilli des témoignages indiquant que des opérations d’exécution sur le terrain ont visé plus de 137 civils palestiniens dans les gouvernorats de Gaza et du nord, selon ce qu’a rapporté l’Agence France-Presse. Le communiqué a ajouté : « L’armée sioniste a creusé de grandes fosses et y a placé des dizaines de citoyens de notre peuple palestinien, alors qu’ils étaient vivants, puis les a exécutés par des tirs directs, les enterrant avec des bulldozers. » Le mouvement a appelé à la formation d’équipes internationales pour enquêter sur les crimes et les exécutions sur le terrain commis par l’occupation.
En réponse, l’armée israélienne, dans un communiqué envoyé à l’Agence France-Presse, a déclaré qu’elle « n’est actuellement pas informée de l’incident décrit », ajoutant qu’elle a besoin de plus de détails « pour fournir une image plus claire ». Plus tôt samedi, le porte-parole du ministère de la Santé dans le secteur, Ashraf al-Qudra, a déclaré que l’armée israélienne avait tué des dizaines de Palestiniens et en avait exécuté d’autres dans les rues cette semaine lors de ses opérations terrestres à Jabalia et dans d’autres zones du nord de la bande de Gaza.
En réponse à une question de l’Agence France-Presse, l’armée israélienne n’a pas commenté spécifiquement les allégations d’exécutions perpétrées par ses soldats, mais elle a confirmé que ses frappes sont « contre des cibles militaires conformément au droit international » et sont effectuées après « évaluation que les dommages collatéraux attendus aux civils et aux biens civils ne sont pas excessifs par rapport au résultat militaire attendu de l’attaque. »
La Commission des droits de l’homme des Nations Unies a annoncé mercredi avoir reçu des rapports indiquant que les forces israéliennes avaient « tué après de brèves procédures » 11 Palestiniens isolés, ce qui peut être qualifié de crime de guerre, dans la bande de Gaza. La Commission a appelé Israël à ouvrir une enquête sur la « possibilité que ses forces aient commis un crime de guerre », et Israël a déclaré que ces accusations « n’ont aucun fondement dans la vérité. »
Depuis le 7 octobre, l’armée israélienne mène une guerre destructrice à Gaza, faisant jusqu’à samedi soir 20 258 martyrs, 53 688 blessés, la plupart d’entre eux des enfants et des femmes, des dégâts considérables aux infrastructures et une catastrophe humanitaire sans précédent, selon les autorités du secteur et les Nations Unies.