Hamas était-il prêt pour la guerre terrestre d’Israël ?
Au moment où l’armée israélienne a surpris le monde en isolant la bande de Gaza et en déclarant le début de l’invasion qu’elle avait promise ces derniers jours, les déclarations du leader du mouvement extérieur du Hamas, Khaled Mechaal, et du chef du bureau politique du mouvement, Ismail Haniyeh, concernant les actions d’Israël et la possibilité d’une guerre terrestre, indiquaient que le mouvement l’avait anticipée et s’y était préparé.
Les déclarations ont confirmé qu’ils savaient à l’avance qu’Israël répondrait par la force et chercherait à envahir la bande de Gaza. Ils étaient conscients des scénarios d’intervention et de la manière dont Israël entrerait à Gaza et mènerait des opérations de sondage, ce que le Hamas avait pris en compte.
Les discussions de Mechaal sur une plateforme numérique et le discours de Haniyeh sur une chaîne satellite affiliée au mouvement suggèrent qu’ils étaient bien informés des détails des opérations depuis Doha, augmentant la pression sur le Qatar en ce qui concerne la présence de la direction là-bas, en parallèle avec les efforts américano-israéliens pour encercler le mouvement.
Jeudi, Mechaal a déclaré : ‘Une guerre terrestre sur la bande de Gaza est imminente, conduisant à une phase dangereuse’, confirmant que ‘les États-Unis participent à la bataille’, selon le journal arabe basé à Londres.
Cela s’est produit lors d’une réunion entre Mechaal et un groupe de jeunes tenue sur une plateforme numérique, au cours de laquelle il a discuté des développements de l’opération ‘Tempête Al-Aqsa’ initiée par le Hamas le 7 octobre, suivie d’attaques israéliennes sur la bande de Gaza.
Mechaal a ajouté : ‘Aujourd’hui, Washington avance avec une planification conjointe et une participation qualitative à la bataille pour réaliser une guerre terrestre ou une manœuvre visant à atteindre ce qu’ils veulent avec des pertes minimales, car Israël ne peut pas se permettre une perte similaire à celle qu’il a subie le 7 Octobre’.
Selon la même source, les déclarations de Mechaal, en particulier, démentent les allégations actuelles selon lesquelles le Hamas se retrouverait dans une situation similaire à la guerre d’Israël contre le Hezbollah en 2006, lorsque le leader du parti, Hassan Nasrallah, avait déclaré ‘si nous savions’.
Il a souligné que Washington avance sur trois voies : ‘La première est de ne pas intervenir par voie terrestre, et Israël dispose d’une longue opportunité pour frapper Gaza depuis les airs. Le président américain Joe Biden a déclaré que nous voulons le modèle de Mossoul, pas Falloujah (en Irak) car il est moins coûteux et implique une destruction totale pour hisser le drapeau blanc, ce qui est dangereux’.
Il a poursuivi : ‘La deuxième voie : Washington entre avec ses experts, en envoyant l’équipe d’experts Delta pour libérer des otages, des généraux et des munitions modernes pour pénétrer en profondeur et utiliser des gaz neurotoxiques dans le but de désactiver la résistance dans les tunnels pour une période, car ils comprennent notre force dans les tunnels’.
Il a ajouté : ‘La troisième voie sera après avoir achevé les deux premières, c’est un plan tactique pour entrer par le nord par la mer ou sous forme d’une ceinture ou d’une entrée globale. Il y a eu des tentatives de prendre le pouls à l’est de Khan Younès au cours des deux derniers jours’.
Pendant de longues heures, du vendredi soir au samedi matin, l’artillerie israélienne a poursuivi son intense et implacable bombardement de sites dans le nord de la bande de Gaza. Le bombardement a spécifiquement visé les environs des hôpitaux Al-Shifa, indonésien et le centre de la bande de Gaza, où les avions israéliens ont attaqué les environs de ces deux hôpitaux plus de dix fois, selon l’agence de presse palestinienne (WAFA).
Le porte-parole de l’armée israélienne, l’amiral Daniel Haggari, a déclaré dans une déclaration diffusée à la télévision vendredi soir : ‘En plus des attaques menées au cours des deux derniers jours, les forces terrestres étendent leurs opérations cette nuit’, suscitant des questions sur le début de l’invasion terrestre depuis longtemps attendue de Gaza.
