Comment le droit international considère-t-il le Hamas après l’opération Tempête Al-Aqsa?
Une organisation terroriste ou non-terroriste ?
Le Hamas est un mouvement palestinien islamique militant qui a mené de nombreuses activités violentes contre Israël et les forces de sécurité israéliennes. À la suite de ces activités, certains pays et entités internationales ont classé le Hamas comme une organisation terroriste. Cependant, tous les pays et gouvernements ne sont pas d’accord avec cette classification.
Il convient de noter que les classifications internationales des organisations en tant qu’organisations terroristes reposent sur des interprétations légales et politiques, et elles varient d’un pays à l’autre. Certains pays classent le Hamas comme une organisation terroriste en se basant sur ses activités violentes contre les civils et les forces militaires, tandis que d’autres considèrent le mouvement comme faisant partie de la lutte nationale palestinienne contre l’occupation israélienne.
Les points de vue sur le Hamas évoluent au fil du temps et de l’endroit, reflétant la complexité du conflit israélo-palestinien et la difficulté de parvenir à un consensus international complet sur ses classifications.
Pourquoi le Hamas n’a-t-il pas été classé comme une organisation terroriste ?
Les Nations Unies n’incluent pas le Hamas dans la liste des individus et groupes qu’elles considèrent comme des organisations terroristes, ce qui inclut à la fois Al-Qaïda et l’État islamique (ISIS).
Cependant, des dizaines d’experts indépendants des Nations Unies ont dénoncé les « crimes horribles » commis par les militants du Hamas lors de leur attaque contre Israël et ont critiqué la réponse d’Israël, qu’ils ont considérée comme une forme de « punition collective » à Gaza.
L’Union européenne : Le plus grand donateur sans initiatives de médiation
L’Union européenne classe le Hamas comme une organisation terroriste depuis 2003, mais il a été retiré de la liste des organisations terroristes par ordre de la Cour générale de l’Union européenne. La Cour a déclaré qu’il s’agissait d’une étape technique et non d’une réévaluation du Hamas en tant qu’organisation terroriste. En mars 2015, l’Union européenne a décidé de maintenir le Hamas sur sa liste noire liée au terrorisme « malgré la décision controversée de la Cour », en maintenant le jugement de la Cour. Le Hamas reste répertorié à partir de janvier 2017.
L’Union européenne, l’un des plus grands bailleurs de fonds des Palestiniens, prévoit de dépenser environ 1,2 milliard d’euros entre 2021 et 2024 pour financer des projets au profit des Palestiniens, en particulier dans les domaines de l’éducation et de la santé.
En ce qui concerne les mesures légales pouvant être prises contre le mouvement, l’avocat et chercheur en droit Mohamed Adam Al-Muqrani a souligné que « Israël est incapable de prouver les actions du Hamas car il n’a pas signé le Statut de Rome, un choix lié aux soupçons concernant ses politiques de peuplement. La situation actuelle inclut des soupçons d’utilisation d’armes interdites telles que le phosphore et les bombes à sous-munitions, conformément aux quatre protocoles de la Convention de Genève. »
Biden conseille à Israël de respecter les lois de la guerre
Le président Joe Biden a exhorté Israël à respecter les « lois de la guerre » en réponse à l’attaque du Hamas depuis Gaza, tout en mettant en garde l’Iran contre son intervention dans le conflit actuel entre l’entité israélienne et le mouvement palestinien.
Biden, lors d’une réunion avec des représentants juifs américains, a déclaré : « J’ai dit au Premier ministre israélien (Benjamin Netanyahu) qu’il est en effet important pour Israël d’agir conformément aux lois de la guerre, malgré toute la colère et la frustration qui l’envahissent. »
La position française… Une position de l’État et une position au sein du parti France de Courage
La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a annoncé que le Hamas avait commis des « atrocités similaires à des crimes contre l’humanité » lors de son attaque contre Israël la semaine dernière.
La position diplomatique française ne fait pas l’unanimité parmi les acteurs politiques, et Jean-Luc Mélenchon a clarifié sa position lors d’une conférence tenue à Bordeaux mercredi. Il n’a pas qualifié le Hamas d’organisation terroriste et estimait qu’il valait mieux ne pas le faire. Au lieu de cela, il a parlé de « crimes de guerre. »
Les divergences de vues ont poussé le président français Macron à organiser une réunion anticipée le 12 octobre au palais de l’Élysée avec des représentants de partis politiques et les présidents des conseils parlementaires.
Berlin… Maintient son aide humanitaire et interdit les activités du Hamas
L’Allemagne, par l’intermédiaire de son chancelier, a décidé d’interdire les activités du Hamas et des organisations affiliées en Allemagne à la suite de leurs récentes attaques contre Israël.
Scholz a déclaré dans un discours devant le parlement : « Le ministère fédéral de l’Intérieur interdit au Hamas de mener des opérations en Allemagne. Une association similaire à ‘Samidoun’, dont les membres célèbrent les actes les plus brutaux et les plus odieux dans les rues, sera interdite en Allemagne. »
Cette décision intervient après l’annonce qu’Israël avait transféré deux drones de combat de modèle ‘Heron TP’ à Israël pour les utiliser dans sa réponse à l’attaque surprise du Hamas le samedi précédent en provenance de Gaza. »