Premier contact entre les présidents en pleine guerre à Gaza
La guerre entre Israël et Hamas et l’escalade continue à Gaza ont incité le président iranien Ebrahim Raïssi à passer son premier coup de téléphone avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane depuis le rapprochement soudain entre leurs pays en mars, comme l’a annoncé l’agence de presse officielle saoudienne. Parallèlement, les États-Unis ont appelé leurs partenaires internationaux à user de leur influence auprès du Hamas et de ses partisans à Téhéran pour encourager les combattants du mouvement à cesser leurs attaques contre Israël, selon un haut responsable américain.
L’Arabie saoudite, partenaire stratégique des États-Unis au Moyen-Orient, joue un rôle crucial dans la tentative de mettre fin à l’escalade à Gaza en mobilisant sa diplomatie. Les observateurs estiment que la tension actuelle dans la région affectera les efforts de normalisation des relations entre Riyad et Tel-Aviv.
L’agence de presse saoudienne officielle, SPA, a rapporté que le prince héritier Mohammed a reçu un appel téléphonique de Raïssi, au cours duquel ils ont discuté de l’escalade militaire en cours à Gaza et dans ses environs.
Selon SPA, le prince héritier Mohammed a souligné au président iranien que « le Royaume déploie des efforts possibles en communiquant avec toutes les parties internationales et régionales pour mettre fin à l’escalade en cours ». Il a également souligné, selon la même source, « le rejet du Royaume de toute atteinte aux civils de quelque manière que ce soit, de la perte de vies innocentes, et de la nécessité de respecter les principes du droit humanitaire international. »
De plus, il a souligné « la position ferme du Royaume en faveur de la défense de la cause palestinienne et du soutien aux efforts visant à parvenir à une paix globale et équitable garantissant les droits légitimes du peuple palestinien », selon SPA.
Parallèlement, l’agence de presse officielle iranienne, IRNA, a rapporté que les deux dirigeants ont discuté de « la nécessité de mettre fin aux crimes de guerre contre la Palestine. »
Le prince héritier Mohammed ben Salmane a tenu des entretiens avec les dirigeants de pays de la région, dont l’Égypte et la Turquie, en plus de responsables occidentaux, dans le but de désamorcer la situation et de mettre fin à la guerre.
En parallèle de ces efforts, Washington a appelé ses alliés à jouer un rôle et à user de leur influence pour pousser le Hamas et ses partisans en Iran à cesser de cibler Israël, faisant référence aux efforts déployés par l’Arabie saoudite, le Qatar, l’Égypte, la Jordanie et la Turquie. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken se rendra en Israël et en Jordanie en signe de solidarité, avec l’attente que d’autres pays de la région, dont Israël, figurent parmi ses étapes.
Un haut responsable américain accompagnant Blinken a déclaré que les États-Unis n’ont pas de problème avec leurs alliés dialoguant avec le Hamas, le Hezbollah ou l’Iran, avec l’un de ces trois acteurs, pour amener le Hamas à cesser ses attaques et à libérer les otages tout en faisant pression pour que le Hezbollah et l’Iran se retirent du conflit.
L’Iran soutient le Hamas et a salué l’attaque surprise du mouvement contre Israël samedi dernier, alors que Blinken et d’autres responsables américains affirment que le Hamas bénéficie du soutien de l’Iran, sans toutefois disposer de preuves que Téhéran a dirigé les attaques contre Israël.
Téhéran a rejeté les accusations portées à son encontre concernant son implication dans l’opération du Hamas.
Les combats entre le Hamas et Israël ont entraîné la mort de plus de 1 200 Israéliens et de 1 000 Palestiniens, avec une escalade des bombardements de la bande de Gaza.