Situation complexe et déclaration de guerre : Escalade de la crise entre les tribus arabes et les Forces démocratiques syriennes
La crise entre les tribus arabes et les Forces démocratiques syriennes (FDS) s'est intensifiée
En 2015, plusieurs milices ethniques et groupes rebelles en Syrie ont uni leurs forces pour lutter contre l’État islamique (ISIS), formant les Forces démocratiques syriennes (FDS). Elles ont reçu le soutien des États-Unis et de leurs alliés. Les membres des FDS étaient unis dans leur opposition au président Bachar al-Assad. Plus tard, des combattants arabes sunnites issus des tribus bédouines ont également rejoint leurs rangs.
Déclaration de guerre
Selon l’Agence France-Presse (AFP), le 27 août, les Forces démocratiques syriennes ont arrêté Ahmed al-Khabil (connu sous le nom d’Abu Khawla), le chef du Conseil militaire de Deir ez-Zor. Ce groupe armé syrien était étroitement associé aux Forces démocratiques syriennes jusqu’à récemment. Ils ont accusé al-Khabil, membre de l’une des tribus les plus influentes de la région, de corruption et de trafic de drogue. Après son arrestation, ses partisans ont lancé des attaques contre les Forces démocratiques syriennes dans l’espoir de les chasser de Deir ez-Zor.
Zain al-Abideen, qui réside à Deir ez-Zor, fournit souvent des analyses sur la situation là-bas. Initialement, la population n’avait aucun problème avec l’arrestation d’al-Khabil car il était localement impopulaire et considéré comme corrompu. Cependant, la situation a rapidement changé après qu’un membre de la tribu al-Khabil, Bakir, ait confronté les Forces démocratiques syriennes.
Situation compliquée
Comme l’a rapporté le média américain The Monitor, la tribu al-Akidat a annoncé avoir repris le contrôle de la ville d’al-Dhibat, son bastion à Deir ez-Zor, aux combattants des Forces démocratiques syriennes le samedi précédent. Initialement hésitante, la tribu al-Buqara s’est également jointe à la lutte, ses membres attaquant des positions occupées par les Forces démocratiques syriennes dans diverses zones, dont al-Kasrah à l’ouest de Deir ez-Zor.
La situation est en effet compliquée, car la plupart des membres des Forces démocratiques syriennes à Deir ez-Zor sont issus des tribus arabes locales. Depuis le début du conflit, les membres de ces tribus arabes exhortent leurs proches au sein des Forces démocratiques syriennes à faire défection. Cependant, d’autres tribus arabes restent fidèles aux Forces démocratiques syriennes. Une milice connue sous le nom de « Gardiens de la Jazira », composée de membres de la tribu al-Jabour, s’est jointe à la lutte aux côtés des Forces démocratiques syriennes.
Destin inconnu
Au début de la semaine en cours, deux médiateurs américains ont rencontré des dirigeants des Forces démocratiques syriennes et des chefs tribaux locaux. Lors de la réunion, les Forces démocratiques syriennes ont déclaré qu’elles n’avaient rien à offrir aux tribus, malgré le soutien significatif qu’elles avaient reçu de nombreuses de ces tribus dans la lutte contre l’État islamique.
Ces tribus arabes résistent aux Forces démocratiques syriennes, cherchant à mettre fin à la domination des forces dirigées par les Kurdes et à devenir les principaux interlocuteurs des Américains, ce qui comporte ses avantages. Simultanément, les Kurdes tentent de pousser Ibrahim al-Haffal vers des zones sous le contrôle du gouvernement syrien. Il s’agit d’une stratégie visant à s’assurer qu’ils restent les seuls interlocuteurs des Américains. Par conséquent, la crise est marquée par des dynamiques complexes, laissant l’issue incertaine.