Au milieu des condamnations internationales… l’Union européenne appelle les Houthis à libérer les Baha’is sans conditions
À la suite de condamnations nationales et internationales officielles, les chefs des missions de l’Union européenne au Yémen ont condamné l’enlèvement par les milices terroristes Houthis de 17 membres de la communauté bahaïe à Sanaa, sous son contrôle.
Dans une déclaration conjointe publiée sur Twitter vendredi par la Mission de l’Union européenne au Yémen (EUFOR), les ambassadeurs de l’Union européenne se sont déclarés profondément préoccupés par l’arrestation de 17 membres de la communauté de Bahaïsme, dont cinq femmes, réclamant leur libération immédiate et inconditionnelle et d’autres membres de la communauté qui avaient été arrêtés.
La déclaration soulignait que la liberté de religion et de conviction était un droit fondamental de tous les individus et qu’elle ne devait pas être compromise au Yémen, conformément aux obligations pertinentes du droit international.
Plus tôt, la milice Houthi, la branche iranienne du Yémen, a fait irruption dans un rassemblement annuel de Bahaïsme à Sanaa et enlevé 17 personnes, ce que Washington a condamné. « Nous condamnons l’attaque menée par les Houthis contre un rassemblement pacifique de Baha’is dans la ville de Sanaa le 25 mai dernier, qui a abouti à la disparition forcée d’au moins 17 personnes », déclarait l’ambassadeur américain au Yémen, Stephen Vaughn.
L’Ambassadeur des États-Unis d’Amérique a réaffirmé l’appui de son pays au peuple yéménite et à son droit à la liberté de religion, d’expression et d’association.
Human Rights Watch avait auparavant condamné les persécutions perpétrées par les Houthis contre la minorité bahaïe de la capitale, Sanaa.
L’organisation a déclaré que les Baha’is du Yémen ont été arrêtés, cachés et exilés par les Houthis, appelant à une solidarité internationale et demandant aux Houthis de libérer les personnes enlevées, et notant que les Baha’is, une communauté religieuse et tribale du Yémen, sont constamment persécutés par les Houthis.
Pour sa part, l’Université Bahai auprès de l’ONU a souligné, dans une déclaration, que la bande terroriste Houthi soutenue par l’Iran s’est tournée vers la violence et l’intimidation à travers toute la société yéménite, tandis que les gouvernements de la région s’efforcent de faire la paix, de mettre fin à des conflits sociaux anachroniques, de promouvoir la coexistence pacifique et d’envisager un avenir radieux.
La bande de Houthis a multiplié les persécutions des minorités religieuses, lancé des attaques armées contre des civils pacifiques et violé à maintes reprises les droits de l’homme des Baha’is et d’autres personnes.
Selon des juristes, les membres de la communauté bahaïe ont été victimes d’une série de violations depuis le coup d’État des Houthis, qui se sont diversifiées au sein des foyers, ont terrorisé les familles, ont été enlevés, détenus arbitrairement, soumis à des tortures psychologiques et physiques et à des exilés forcés, ont été jugés en marge de la loi sous de fausses accusations, ont été confisqués et pillés, ont été perquisitionnés et leur quartier général a été confisqué, ont été victimes d’incitation publique et ont été victimes de discours de haine.
Un certain nombre de membres de la communauté ont encore du mal à exercer leurs droits civils et à quitter le pays, ainsi qu’à faire l’objet de nouvelles poursuites et d’arrestations, et les observateurs craignent que cela ne soit un prélude à la reprise des campagnes de paix contre eux.