Comment un candidat du Hezbollah menace-t-il l’avenir politique et économique du Liban?
Alors que l’organisation terroriste Hezbollah cherche à prendre le contrôle total du Liban comme l’ont demandé ses dirigeants en Iran, les experts sont d’avis que son soutien à un candidat à la présidence et sa tentative de mettre fin à la vacance présidentielle qui s’en est suivie ont poussé le Liban vers un nouvel abîme qui aggrave les difficultés actuelles du peuple libanais.
Le Liban traverse des crises politiques sans précédent, depuis une présidence vacante il y a plusieurs mois, ainsi que d’autres crises économiques et politiques. La déclaration du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah (qui soutenait le soutien de son parti à l’arrivée de l’ancien ministre Sleiman Frangié à la présidence du Liban) a aggravé la situation. Cela soulève des questions sur les réactions des forces locales, internationales et régionales anti-Hezbollah.
Soutien au Hezbollah
C’est la première fois que le Hezbollah s’est publiquement prononcé en faveur de la candidature de Suleiman Frangié, un homme politique maronite qui a soutenu le parti dans toutes ses actions au cours des dernières années, notamment au Liban et en Syrie. Bien qu’il hésite depuis des mois à s’imposer comme candidat non-déclaré, il bloque tout processus électoral pour assurer sa transmission.
Sliman Frangié, ancien vice-ministre et membre éminent du Hezbollah, est un ami personnel du président syrien Bachar al-Assad. Il est souvent cité comme candidat à chaque élection présidentielle.
Le dangereux contrôle du Hezbollah
De son côté, Ali Yahya, le politologue libanais, affirme que le Liban est en état de désintégration quasi-absolue, que le Hezbollah est la principale cause de ce qui se passe, que toutes les institutions de l’État qui étaient encore opérationnelles s’écroulent, que la plupart ont été piratées et que la présidence s’est trouvée au Liban jusqu’à ce qu’il soit contrôlé par le Hezbollah.
Selon Yahya : « L’Etat ne peut même plus percevoir ses impôts sur le Hezbollah qui se livre au trafic d’armes, au blanchiment d’argent, ce que tout le monde sait, et prendre le contrôle de la présidence, ce qui entraînera de nouvelles crises au Liban. Le Liban fera partie de l’Iran et il est désormais bien loin du monde, ce qui compliquera la tâche d’un peuple qui souffre déjà de la crise financière ».