En Libye, une initiative visant à s’accorder sur la règle constitutionnelle
Mohammed el-Menfi, président de la Chambre des représentants de la Libye, confirme que l’Assemblée cherche à résoudre les différends entre les deux chambres du Congrès et l’État libyen.
Au cours de sa rencontre au Caire avec le Secrétaire général de la Ligue des États arabes, Ahmed Aboul Gheit, et les délégués permanents des États arabes, el-Menfi a souligné que l’approche du Conseil présidentiel en matière de règlement des différends reposait sur une réunion avec les Chambres des représentants et l’État et sur l’appui à la mission des Nations Unies.
La réunion, a-t-il dit, visait à résoudre les points litigieux qui restaient entre eux et à parvenir à un consensus sur une base constitutionnelle pour les élections.
Origine de la crise
Les désaccords entre la Chambre des représentants et le Conseil suprême de l’État, qui a le statut consultatif sur la loi électorale et les conditions des candidats, ne parviennent pas à définir la base constitutionnelle, et arrêtent le processus qui allait presque aboutir aux dernières élections en décembre 2021.
Le gouvernement d’unité nationale d’Abdel Hamid Dbeibah a maintenu son pouvoir jusqu’à la tenue de nouvelles élections, bien que son mandat prenne fin après que le gouvernement de Fathi Bachagha ait été mandaté par le Parlement.
Des groupes armés pro-Dbeibah ont empêché les officiels mandatés du gouvernement d’entrer à Tripoli pour exercer leurs fonctions, obligeant Bachgha à prendre la direction du gouvernement de Syrte.
Il en résulte une « crise gouvernementale » qui entraîne une dispersion des opinions et des décisions et exacerbe les désaccords sur les conditions des élections.
Des affrontements armés entre les factions progouvernementales ont fait des dizaines de morts, dans la crainte de l’effondrement du cessez-le-feu de 2020.