Iran : Invitations à de grandes manifestations, les autorités se préparent
L’Iran a déployé des forces de sécurité et des milices basij dans plusieurs villes, notamment kurdes, à la suite d’appels répétés à travers les réseaux sociaux pour descendre dans la rue aujourd’hui, dans le cadre de nouvelles manifestations, sous le slogan « Le début de la fin ».
Malgré les restrictions des autorités sur les réseaux sociaux et les coupures d’Internet, les activistes ont réussi à diffuser leurs messages sur plusieurs plateformes, et ont appelé les Iraniens à de nouvelles manifestations et à défier la répression sanglante, selon l’agence Iran International.
Les troubles se sont poursuivis malgré la déclaration d’Amnesty International selon laquelle “une répression brutale et implacable”, y compris “une attaque généralisée contre des enfants manifestants”; Au moins 23 mineurs sont tués.
Malgré l’absence d’accès à Internet et à des plateformes comme Instagram et WhatsApp, les activistes ont lancé une invitation en ligne pour manifester en grand nombre aujourd’hui avec le slogan « Le début de la fin », et appelé les gens de tout l’Iran à se rassembler là où les forces de sécurité n’étaient pas présentes, et à scander “Mort au dictateur”.
Les activistes ont dit : “Nous devons être présents sur les lieux, car le meilleur contact avec VPN aujourd’hui est la rue”, en référence à des réseaux privés virtuels utilisés pour contourner les restrictions sur Internet.
La police de Téhéran a annoncé hier qu’elle allait enquêter sur le comportement d’un de ses agents après avoir signalé qu’il avait harcelé une manifestation alors qu’il tentait de l’arrêter en marge de sa participation à des manifestations à la suite de la mort d’une jeune femme, Mohsa Amini.
Cette vidéo montre au moins deux agents de la police antiémeute qui arrêtent une femme et la transportent à bord de l’une des 10 motocyclettes de la police sur place.
La vidéo montre un des éléments en train de toucher les fesses d’une jeune femme alors qu’elle tentait de les mettre sur la moto. Peu après avoir atterri, la manifestation s’est arrêtée de nouveau, a été autorisée à quitter les lieux et a recueilli des voix en faveur des manifestants dans le pays.
Dans une lettre ouverte publiée en première page, le journal réformiste Etemaad a demandé au secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale Ali Shamkhani de mettre fin à ces arrestations « sous des prétextes parfois erronés ».
Il est à noter qu’une jeune Kurde iranienne, Mahsa Amini, 22 ans, est morte le 16 septembre dernier, trois jours après avoir été arrêtée par la police des mœurs de Téhéran pour ne pas avoir respecté les règles strictes de la robe. Sa mort a déclenché une vague de manifestations en Iran et des défilés de solidarité à l’étranger