Déclaration commune franco-britannique-allemande : ‘Nous examinons la réponse à l’escalade nucléaire de l’Iran’
Dans une déclaration conjointe franco-britannique-allemande, les trois capitales examinent actuellement, en coordination avec leurs partenaires, la réponse à l’escalade de l’Iran dans son dossier nucléaire, et ont annoncé la mort de pourparlers intenses pour relancer un accord nucléaire avec Téhéran.
La déclaration la plus éloquente depuis le début des discussions indirectes pour inciter les États-Unis à revenir à l’accord nucléaire avec l’Iran montre que Téhéran a choisi de ne pas saisir une occasion diplomatique décisive et a continué d’escalade dans son programme nucléaire.
L’Iran a abordé des questions distinctes liées à ses obligations internationales contraignantes en vertu du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires au moment où nous nous rapprochons d’un accord.
Les dernières demandes de l’Iran ont suscité des doutes quant à ses intentions et à son engagement en faveur d’un accord nucléaire qui soit couronné de succès.
La déclaration a souligné que l’accord nucléaire ne pouvait être utilisé comme moyen de libérer l’Iran de ses obligations contraignantes essentielles au régime mondial de non-prolifération nucléaire.
« La position de l’Iran va à l’encontre de ses obligations contraignantes et va à l’encontre des perspectives de reprise de l’accord nucléaire ».
La déclaration déclare également que « le texte final élaboré par l’Union européenne concernant l’accord nucléaire iranien comprend de nouveaux amendements par lesquels nous avons atteint le seuil de souplesse ».
Il y a quelques semaines à peine, la signature de l’accord nucléaire semblait une question de temps, mais Téhéran semblait avoir régressé vers l’acceptation d’un projet d’accord semi-définitif proposé par les puissances européennes dans un effort pour faire progresser Washington et Téhéran au-delà des questions en suspens.
Cette déclaration a bloqué le chemin de Téhéran, qui demandait de nouvelles concessions.
À la mi-Août, Téhéran répondit en présentant aux puissances européennes un projet d’accord définitif et progressif pour le retour des Etats-Unis dans l’accord qu’ils avaient dénoncé en 2018.
Les États-Unis ont rejeté la réponse iranienne, ce qui n’est pas encourageant, et l’Iran a présenté ce mois-ci la possibilité de reprendre les négociations pour parvenir à un accord.
Mais la position européenne actuelle semble tenir l’Iran pour responsable de l’échec à résoudre la crise.