Maher Al-Agal, Le chef du groupe Etat islamique en Syrie tué par une frappe de drone
Une frappe spécifique et émouvante a frappé Daesh en Syrie, où l’un de ses principaux dirigeants a été tué par un raid aérien américain, qui va surprendre les terroristes.
Lundi, le Commandement central des États-Unis a annoncé l’assassinat du chef de l’État islamique en Syrie et de son adjoint, Maher Al-Agal, après avoir été pris pour cible par un missile tiré par un drone américain dans le village de Galtan, dans le district de Jindires de la campagne d’Afrin, au Nord-Ouest d’Alep.
Cette frappe, qui met en lumière le fait que les dirigeants de l’EI sont au microscope américain, a été rapportée par le Central Command des États-Unis, qui confirme l’engagement de Washington dans la défaite permanente de l’organisation et de la région, et s’engage à neutraliser les dirigeants de l’EI afin de perturber sa capacité à « perpétrer plus de conspirations ou d’attaques mondiales ».
Maher Al-Agal?
Maher Al-Agal est l’un des quatre principaux dirigeants de l’EI et le chef du mouvement syrien; Il est également responsable de l’expansion des réseaux de l’EI hors d’Irak et de Syrie.
D’après les sources de l’Observatoire syrien des droits de l’homme, Maher Al-Agal avait une fausse identité avec le nom d’une autre personne du Conseil local d’Afrin, où il travaillait au sein de la faction Ahrar al-Charkiya.
Facilité par les dirigeants de la faction « Ahrar al-Charkiya », Maher Al-Agal s’est déplacé de la région d’Euphrate dans le nord de la Syrie en 2020 vers la région d’Afrin, où il a été un chef de file de l’État islamique (EI) lors du contrôle de la ville de Racca par l’organisation, selon l’Observatoire syrien.
Complot de l’EI
L’Observatoire a confirmé que le chef terroriste assassiné était le frère de Fayez al-Agal, qui avait été le prince de la commission déléguée (départements des États) avant d’être tué dans une scène semi-identique à Al-Bab en Juin 2020.
De son côté, le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme, Rami Abdulrahman, a déclaré dans des communiqués de presse que al-Agal qui a été assassiné est le « wali al-Cham » de l’EI et est considéré comme la première personnalité de l’EI au Levant.
Maher al-Agal est un planificateur des opérations de l’EI en Syrie et il est responsable du financement de cette organisation qui lui vient de l’étranger pour appuyer ses opérations sur le territoire syrien, aussi bien dans les zones contrôlées par les forces démocratiques syriennes que par les forces régulières.
-
Les Frères musulmans tentent de donner une initiative à Biden visant à imposer des sanctions à Riyad
Il a souligné que l’assassinat d’Al-Agal perturberait le financement de l’organisation, qui s’est considérablement accru depuis la frontière entre la Syrie et l’Iraq, dans les zones contrôlées par les forces démocratiques syriennes et jusqu’à la zone de Manbij ou les zones contrôlées par le régime dans la vallée syrienne.
Il souligne que sa mort porte un coup à l’EI de manière catégorique, car il est devenu évident que ses dirigeants ne sont pas à l’abri d’une attaque américaine sur le sol syrien, ce qui rend les dirigeants du groupe inquiets de futures attaques américaines.
Ce ne sera pas le dernier
Le Directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme a confirmé qu’al-Agal et son adjoint ne seraient pas les dernières cibles; parce que les informations dont nous disposons indiquent qu’il y a beaucoup de dirigeants de l’EI dans la région d’Afrin.
Le colonel Joe Buchino, porte-parole du Central Command des États-Unis, a déclaré que cette frappe réaffirmait l’engagement inébranlable du Central Command des États-Unis dans la région et la défaite permanente de l’État islamique.
Buchino a ajouté que « l’EI demeure une menace pour les États-Unis et leurs partenaires dans la région », affirmant que le Commandement central des États-Unis maintient une présence adéquate et durable dans la région et continuera à faire face aux menaces contre la sécurité régionale.
Opérations précédentes
L’assassinat d’al-Agal survient un jour avant que le président américain Joe Biden ne commence sa visite en Israël et en Arabie saoudite.
Hani Ahmed al-Kurdi, un leader de l’EI en Syrie, a été arrêté par les troupes américaines en juin dernier.
En février, le chef de l’EI, Abou Ibrahim al‑Hachimi al‑Qourachi, et sa famille ont été tués lors d’une incursion des forces spéciales américaines dans le Nord de la Syrie.
Al‑Qourachi dirigeait le groupe depuis l’assassinat du fondateur du groupe terroriste Abou Bakr al-Baghdadi, tué à son tour par un engin explosif lors d’un raid américain en 2019.