Exclusion de Fahad Yassin du Parlement somalien – Un coup dur de la part de la Cour suprême
Mercredi, la Cour suprême de Somalie a rejeté une plainte de Fahad Yasin contre la Commission électorale fédérale pour son exclusion du Parlement.
Dans une décision officielle publiée par les juges de la Cour suprême, celle-ci a accepté l’objection du Bureau du Procureur général au nom de la Commission des élections générales au motif que la Cour suprême n’était pas compétente pour connaître des plaintes relatives aux élections parlementaires et présidentielles indirectes en cours dans le pays.
Le jugement a été signé par trois juges qui ont examiné l’affaire, hier, mardi, en audience publique, à savoir le Président du Tribunal, Bashi Yusuf Ahmed, les juges Abdul Aziz Mohamed Youssef et Salah Sheikh Ibrahim Tablawi.
La Cour a statué que les élections en cours ne sont pas des élections directes, basées sur la Constitution provisoire et d’autres lois du pays, mais sur des ententes politiques entre les dirigeants du gouvernement fédéral et les États régionaux, et que le Conseil consultatif national, qui réunit le Premier ministre et les chefs d’État, est l’autorité suprême pour les élections en cours et n’a aucun droit d’ingérence.
En Avril dernier, la Commission électorale fédérale somalienne a exclu Fahad Yasin du Parlement, en suspendant son siège avant son élection en février dernier, à cause de plaintes de la sous-famille et de violations des procédures électorales.
Yassine Haji Taher, l’actuel conseiller à la sécurité nationale du président sortant Mohamed Abdullahi Mohamed Farmaajo, et ancien directeur des services de renseignements, a été élu le 20 février dernier à Beldouini, mais son élection a été rejetée par la Commission électorale fédérale, qui a estimé que le processus électoral n’avait pas été organisé, ce qui a poussé Fahad Yasin à s’adresser à la Cour suprême, qui l’a aujourd’hui vivement critiqué dans sa décision.
La commission électorale a insisté sur la réélection équitable du siège, sur la compétition et sur la correction des procédures convenues qui ont été violées par Fahad Yasin.
Selon des sources bien informées, la commission électorale prévoit de procéder à un nouveau scrutin début mai dans la capitale, Mogadiscio.