Tunisie : Rached Ghannouchi renvoyé devant la chambre criminelle
Le tribunal de première instance de Tunisie a renvoyé le chef du mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi à la direction criminelle pour crimes électoraux.
Le parquet du tribunal de première instance de Tunisie avait décidé de traduire en justice d’anciens hommes politiques et fonctionnaires.
Le parquet de Tunisie a décidé de renvoyer le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, l’ancien premier ministre, Youssef Chahed, le chef du parti « Au cœur de la Tunisie », Nabil Karoui, ainsi que le Président du Parti de l’Union patriotique libre Slim Riahi, et l’ancien ministre de la défense, Abdelkrim Zbidi, à la direction criminelle, pour crimes électoraux et réception de fonds de sources inconnues.
Ils doivent répondre de plusieurs chefs d’inculpation notamment la violation des lois sur la publicité politique, le défaut de divulguer les ressources financières pour la campagne électorale et d’autres crimes stipulés dans la loi électorale.
La décision de renvoyer les accusés devant les tribunaux a été prise sur la base du rapport du Tribunal des comptes concernant l’élection présidentielle prématurée de 2019.
Le renvoi de Ghannouchi, Youssef Chahed, Nabil Karoui et Abdelkrim Zbidi fait partie de la campagne du Gouvernement tunisien pour lutter contre la corruption politique et soutenir le terrorisme.
Le ministère de l’Intérieur tunisien avait auparavant arrêté Noureddine Bhiri, vice-président du mouvement Ennahdha des frères musulmans.
Depuis l’annonce des mesures exceptionnelles dans le pays et les mesures judiciaires qui ont suivi pour demander des comptes aux corrompus, Ennahdha fait face à une série d’accusations de corruption politique, de financement extérieur et d’infiltration judiciaire, ainsi que de terrorisme et d’assassinat politique.