Politique

La Chine et le Maroc renforcent leur coopération économique dans le cadre de l’initiative « Nouvelle route de la soie »


Le gouvernement marocain entend renforcer sa coopération économique en dehors du cadre des partenaires traditionnels et avec les grandes puissances économiques internationales comme la Chine.

À cet égard, Rabat et Pékin ont signé le Plan de mise en œuvre conjointe des projets économiques, dans le cadre de l’initiative chinoise « Nouvelle route de la soie », qui vise à renforcer la présence économique du géant asiatique dans plusieurs pays, dont le Maroc.

L’agence de presse marocaine rapporte que l’accord vise à « promouvoir l’accès aux financements chinois pour la réalisation de grands projets au Maroc », et que « le gouvernement chinois s’engage à encourager les grandes entreprises chinoises à s’installer ou à investir » dans le royaume.

L’accord a été signé par le Ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita et le Vice-Président de la Commission chinoise de développement et de réforme Yang Jiechi lors d’une téléconférence; il s’agit notamment des domaines de l’infrastructure, de la technologie, de l’énergie et de l’industrie, sans que les projets prévus ne soient annoncés.

Le Maroc s’est joint en 2017 à l’initiative « Nouvelle route de la soie » lancée par le président chinois Xi Jinping en 2013. Elle prévoit la construction d’un ensemble de liaisons terrestre pour relier la Chine, deuxième puissance économique mondiale, à l’Europe occidentale, via l’Asie centrale et la Russie, ainsi qu’une route maritime pour relier l’Afrique et l’Europe, via la mer de Chine et l’océan Indien.

Les investissements directs de la Chine au Maroc ont augmenté depuis pour atteindre 380 millions de dollars actuels et les échanges commerciaux ont augmenté de 50 % (6 milliards de dollars l’an dernier), comme l’ont expliqué mercredi les responsables marocains et chinois.

Ils ont également insisté sur l’ « approfondissement de la coopération bilatérale » et du « dialogue politique », à un moment où Rabat s’efforce d’obtenir l’appui de ses partenaires pour sa position sur la question du Sahara marocain, qui fait l’objet d’un différend avec le Front POLISARIO, soutenu par l’Algérie.

La Chine maintient également des relations économiques solides avec l’Algérie, qui remontent à plusieurs décennies, lorsque Pékin a contribué aux projets d’infrastructure algériens.

À la mi-Décembre, la justice marocaine a approuvé l’extradition par la Chine d’Idreisi Ishan, membre de la minorité musulmane ouïghour, accusé d’ « actes terroristes ».

Le Gouvernement marocain n’a pas encore exécuté la décision d’extradition, selon l’avocat d’Ishan, arrêté à son arrivée au Royaume en Juillet, alors que les organisations marocaines et internationales de défense des droits de l’homme réclament qu’il ne soit pas extradé.

Par ailleurs, en Juillet, le Maroc a annoncé le lancement local, en partenariat avec le groupe chinois qui le produit, d’un projet de production de vaccin Sinopharm contre l’épidémie de COVID-19, sans pour autant entrer en vigueur.

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