114 infiltrations et une défaite retentissante de la brigade de Gaza… Détails choquants sur l’attaque du 7 octobre
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L’armée israélienne a officiellement reconnu sa responsabilité dans son échec à repousser l’attaque du 7 octobre 2023 autour de la bande de Gaza, révélant des détails « choquants » sur cet assaut.
La radio de l’armée israélienne a publié les principales conclusions de l’enquête, qui comportent six observations clés. Elle déclare : « La principale conclusion tirée par l’armée israélienne est que, premièrement, elle n’a absolument pas envisagé un scénario d’attaque surprise de grande envergure. Ce scénario était jugé improbable, voire inexistant. C’est un problème fondamental auquel l’armée israélienne n’était pas préparée. »
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Une défaite retentissante
Elle ajoute : « La brigade de Gaza a été vaincue en quelques heures. Entre 6h30 et 12h30, l’armée israélienne n’a pas réussi à reprendre le contrôle de la zone environnante de Gaza. Il a fallu environ dix heures avant que les forces israéliennes ne commencent à restaurer leur contrôle opérationnel, jusqu’à ce que la majorité des combattants ennemis soient neutralisés ou repoussés vers la bande de Gaza. »
Elle poursuit : « Troisièmement, l’armée israélienne a été prise par surprise par l’attaque elle-même, par le nombre massif de combattants qui ont envahi la périphérie de Gaza, par leur rapidité de déplacement et par la brutalité soigneusement planifiée par le Hamas. »
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Et d’ajouter : « Quatrièmement, l’armée israélienne s’est appuyée sur des conceptions erronées qui se sont effondrées : elle considérait Gaza comme une menace secondaire nécessitant une moindre intervention, elle croyait que le Hamas était dissuadé et préoccupé par la paix et les avantages civils, qu’il était possible de gérer le conflit avec lui et même d’améliorer les accords avec le mouvement, et qu’une distinction pouvait être faite entre le Hamas et l’Autorité palestinienne. »
Elle souligne également que : « Cinquièmement, l’armée israélienne a permis l’émergence d’une menace grave et immédiate à ses frontières, en s’appuyant excessivement sur la barrière frontalière. Les éléments de défense dans la zone frontalière étaient insuffisants, avec un faible nombre de combattants. »
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Elle conclut : « Sixièmement, l’armée israélienne était convaincue de sa supériorité en matière de renseignement et de son contrôle sur la situation, étant persuadée qu’elle recevrait un avertissement préalable avant toute attaque. »
Nouveaux détails
Le journal israélien Maariv rapporte dans son enquête que « près de 5 500 Palestiniens ont pénétré en territoire israélien en trois vagues successives. (…) Ils ont franchi la barrière frontalière en 114 points d’infiltration et se sont déplacés sur 59 routes d’attaque en direction des villes du sud et du centre. »
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L’enquête révèle que « la première vague comprenait plus de 1 000 combattants d’élite du Hamas, infiltrés sous un feu nourri. La deuxième vague comptait 2 000 combattants, tandis que la troisième comprenait des centaines d’hommes armés accompagnés de milliers de civils. »
Elle ajoute : « Sept embarcations transportant 50 combattants ont tenté de franchir la frontière maritime vers des sites stratégiques. Israël a également été attaquée par voie aérienne via six parapentes et 57 drones. »
Il est également précisé que « la majorité des commandants de bataillons et de compagnies, ainsi que trois commandants de brigades de l’armée israélienne, ont été tués dès le début des combats. Durant les trois premières heures, 157 soldats israéliens ont été tués dans les affrontements à la frontière et dans les villes proches. »
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Le journal israélien Yedioth Ahronoth rapporte que l’unité du renseignement militaire israélien (Aman), chargée de fournir des alertes stratégiques, a échoué à identifier dix signaux clairs au cours des deux années précédant le 7 octobre 2023.
Une série télévisée révélatrice
L’un des échecs les plus marquants a été l’incapacité à interpréter les messages cachés dans une série télévisée produite par le Hamas, intitulée La Poigne des Libres, dont certaines scènes faisaient allusion aux événements survenus le 7 octobre.
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L’Autorité de radiodiffusion israélienne a également indiqué que l’enquête a révélé « un écart considérable et persistant entre les évaluations du renseignement militaire sur le Hamas et la réalité, et que cette divergence entre la perception stratégique de l’armée et les plans réels du Hamas s’est élargie au fil des années. »
Elle ajoute : « Le rapport montre également que la division du renseignement manquait de sources d’information au sein du Hamas, et que l’unité chargée de collecter des renseignements sur le mouvement était aveugle à ce qui se passait en son sein depuis des années. »
Enfin, l’enquête indique que lors des combats eux-mêmes, moins de 800 soldats étaient déployés le long de la frontière – soit la moitié du nombre habituel. Seulement 14 chars et trois drones étaient en état d’alerte.