Politique

Zelensky mise sur les « garanties » de l’OTAN pour arrêter la guerre


Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a appelé vendredi l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) à fournir des garanties de protection pour les territoires ukrainiens sous contrôle de Kiev afin de « mettre fin à la phase chaude de la guerre ».

Zelensky a également suggéré qu’il serait prêt à attendre pour récupérer près d’un cinquième de son pays, occupé par l’armée russe, si un tel accord pouvait garantir la sécurité du reste de l’Ukraine et mettre fin aux combats.

Ces déclarations interviennent dans un contexte de tensions croissantes dans une guerre qui dure depuis près de trois ans.

La Russie a menacé cette semaine de frapper des bâtiments gouvernementaux à Kiev et a lancé une vaste attaque aérienne contre le secteur énergétique de l’Ukraine, qualifiant cette action de réponse au lancement de missiles ukrainiens, fournis par les États-Unis et le Royaume-Uni, sur des terres russes.

Zelensky a déclaré : « Si nous voulons arrêter la phase chaude de la guerre, nous devons placer sous le parapluie de l’OTAN les territoires ukrainiens que nous contrôlons. »

Il a ajouté : « C’est ce que nous devons faire rapidement, puis l’Ukraine pourra récupérer diplomatiquement le reste de ses territoires. »

L’impact de Trump

Les discussions sur un cessez-le-feu potentiel ou un accord de paix se sont intensifiées depuis que Donald Trump a remporté les élections présidentielles américaines plus tôt ce mois-ci.

Trump a critiqué l’aide américaine à Kiev, affirmant qu’il serait capable de mettre fin au conflit en quelques heures, sans préciser comment.

Zelensky a déclaré en anglais : « Si nous parlons d’un cessez-le-feu, nous avons besoin de garanties que le président russe Vladimir Poutine ne reviendra pas et n’attaquera pas le pays. »

La Russie contrôle environ 18 % du territoire ukrainien reconnu internationalement, y compris la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014.

Moscou a également annexé les régions de Donetsk, Kherson, Louhansk et Zaporijjia en Ukraine, bien qu’elle ne les contrôle pas totalement.

Kiev a jusqu’à présent exclu de céder des territoires contre la paix, tandis que Poutine exige le retrait des forces ukrainiennes de davantage de territoires et rejette l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN.

Plus tôt, Poutine avait appelé Kiev à renoncer à ses ambitions d’adhérer à l’OTAN si elle voulait parvenir à un accord de paix.

Une série de négociations

Avec l’intensification des combats sur le terrain, Zelensky a eu une série d’appels téléphoniques avec des dirigeants occidentaux ces derniers jours, notamment le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz.

Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a également parlé vendredi avec son homologue ukrainien pour le mettre au courant des « objectifs des États-Unis » afin d’assurer un « soutien durable à l’Ukraine », selon le porte-parole du Département d’État, Matthew Miller.

L’administration du président démocrate sortant Joe Biden a intensifié son soutien à Kiev depuis la victoire de Trump aux élections, envoyant davantage d’armements et donnant à l’Ukraine l’autorisation de lancer des missiles à longue portée sur le territoire russe.

Cette mesure a provoqué une réaction furieuse à Moscou, où Poutine a déclaré jeudi que Moscou pourrait frapper la capitale ukrainienne avec son nouveau missile hypersonique « Ourychnik », après que des frappes russes ont visé le réseau énergétique ukrainien, provoquant des coupures de courant affectant un million de personnes.

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