Yémen : Une campagne en ligne se transforme en soulèvement populaire contre les Frères musulmans

Les plateformes de réseaux sociaux au Yémen sont devenues le théâtre d’une flambée sans précédent contre les Frères musulmans, portée par le hashtag (Expulser les Frères est un devoir).
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Derrière ce mot-clé, qui a rapidement envahi X (anciennement Twitter) et Facebook en l’espace de quelques heures, se profile un mouvement populaire grandissant contre ce que les activistes qualifient de « prolifération cancéreuse » du parti Al-Islah — vitrine politique des Frères musulmans — au sein des institutions étatiques yéménites.
« Trop, c’est trop », a écrit un internaute, ajoutant : « Nous voulons un État sans agendas cachés, qui ne soit pas gouverné dans l’ombre par un groupe maître en infiltration et en sabotage. »
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Un autre a tweeté : « Le temps de l’éradication est venu, pas celui du compromis », tandis qu’un troisième écrivait : « Un État ne se construit pas sur les ruines des trahisons des Frères. » Entre les lignes, on perçoit l’intensité d’un combat : après des années de guerre, les Yéménites semblent redéfinir l’identité d’un ennemi intérieur longtemps ignoré.
Les participants à la campagne affirment que le parti Al-Islah ne se contente pas de participer à la vie politique, mais qu’il exploite sa position pour prendre le contrôle des institutions sécuritaires et militaires, entravant ainsi tout effort sérieux de restauration de l’État ou d’établissement de la paix.
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Alors que les services publics s’effondrent et que les ressources sont pillées, la campagne accuse Al-Islah de jouer un « double jeu » : négociant comme acteur légitime tout en menant, dans l’ombre, une action parallèle alimentant le chaos de l’intérieur.
Le hashtag n’a pas été une simple expression de colère passagère. Il s’est transformé en un véritable front de pression populaire. Des milliers de publications, photos, documents et vidéos partagées par les internautes révèlent l’étendue de l’infiltration des Frères dans les rouages de l’État, ainsi que la transformation de certains ministères en « bureaux partisans » au service de leur projet, et non de celui du Yémen.
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Cette campagne s’inscrit dans un contexte plus large, marqué par une montée des appels, à la fois populaires et officiels, en faveur d’une purge des institutions publiques yéménites de la présence des Frères musulmans, accusés d’instrumentaliser la religion et de pratiquer une politique fondée sur la tromperie à long terme.