Yémen : Les houthis profitent de la trêve pour financer la guerre
Dimanche dernier, le Gouvernement yéménite a demandé à la communauté internationale de faire pression sur les milices des Houthis pour empêcher la rupture de la trêve et l’exploitation des vols de l’aéroport de Sanaa en tant que priorité humanitaire et sans délai.
Le Gouvernement yéménite, par l’intermédiaire de son Ministre des affaires étrangères, Ahmed Awad ben Moubarak, a réaffirmé son engagement à mettre en œuvre la trêve dans tous ses éléments sans sélectivité, malgré les violations militaires persistantes des milices des Houthis.
Le ministre yéménite « déplore que les milices des Houthis continuent d’infliger des souffrances aux Yéménites et de travailler à leur faire accepter ces souffrances pour atteindre leur objectif politique ».
Il a noté que les milices, comme elles le faisaient généralement avec des bâtons dans les roues, s’efforçaient de tenir les acteurs nationaux et internationaux, y compris l’Envoyé spécial, responsables de l’obstruction à la mise en œuvre des autres dispositions de la trêve.
Le Ministre yéménite des affaires étrangères a ajouté à l’Agence d’État Saba : « Plus d’un mois après la période d’armistice humanitaire, les milices des Houthis continuent d’entraver le fonctionnement des vols de l’aéroport de Sanaa et d’ouvrir des routes à Ta’izz, malgré la volonté du Gouvernement de mettre en œuvre toutes les dispositions de la trêve, contribuant ainsi à soulager les souffrances humaines des Yéménites ».
Il a ajouté : « Les vols de l’aéroport de Sanaa ont été approuvés conformément aux procédures opérationnelles des aéroports de Say’un et d’Aden, et le gouvernement s’est employé à compléter les procédures techniques internes et à obtenir les autorisations et les autorisations de l’État d’accueil ».
Ben Moubarak a affirmé que le gouvernement était surpris de voir les Houthis perturber les vols à travers l’aéroport de Sanaa, en imposant l’enregistrement de passagers munis de passeports non reconnus et en rejetant les options du gouvernement de délivrer des passeports à ceux qui n’ont pas de passeports sans se rendre dans les provinces libérées. Il a également proposé plusieurs solutions alternatives.
Il a souligné que les milices des Houthis avaient démontré, par la sélectivité avec les piliers de la trêve, que leur priorité était de collecter des fonds pour financer la machine de guerre et enrichir leurs dirigeants au détriment de la torture du peuple yéménite.
Le Ministre yéménite a indiqué que les milices de Houthis tiraient 90 milliards de riyals yéménites de produits pétroliers pendant les mois de la trêve et se soustraitaient à l’obligation de payer les salaires des employés, en contrepartie de l’engagement pris par le Gouvernement de faciliter l’entrée en série des navires dérivés, comme convenu.