Yémen – Le Conseil de sécurité de l’ONU salue le vote présidentiel et appelle à la trêve
La représentante des États-Unis auprès du Conseil de sécurité, Linda Thomas-Greenfield, a exhorté les parties yéménites à respecter l’armistice et à cesser toutes les opérations militaires au Yémen et à travers les frontières.
C’est ce qui s’est passé au cours d’une séance du Conseil de sécurité, jeudi, qui a été témoin de plusieurs exposés sur la situation au Yémen.
La représentante des États-Unis a déclaré également: « Nous nous félicitons à nouveau de l’annonce de la création d’un conseil présidentiel au Yémen et des efforts déployés par le Conseil de coopération du Golfe pour organiser les consultations yéménites ».
Elle a poursuivi en exhortant les parties à respecter la trêve et à cesser toutes les opérations militaires au Yémen et à travers les frontières.
« Nous saluons l’appui de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis à l’économie yéménite », ajoute-t-elle.
« Nous encourageons tous les pays à s’impliquer davantage dans le soutien à l’économie yéménite avant qu’il ne soit trop tard », a-t-elle ajouté.
La position des EAU
Le Représentant permanent adjoint des Émirats arabes unis auprès de l’Organisation des Nations Unies, l’Ambassadeur Mohamed Bushehab, a également salué la création du Conseil de direction du Yémen.
L’Ambassadeur Mohamed Bushehab a déclaré : « Nous réaffirmons notre plein appui au Conseil présidentiel du Yémen pour l’exercice de ses fonctions et la fin de la crise ».
« Nous insistons sur la nécessité pour les parties yéménites d’unir leurs efforts afin que les institutions de l’État puissent retrouver leur efficacité ».
Il a ajouté: « Nous réitérons notre condamnation des attaques des Houthis contre les installations civiles saoudiennes », en ajoutant: « Nous soulignons qu’il importe de mettre fin aux violations de la trêve par les Houthis, en particulier à Marib ».
L’ONU
De son côté, le Coordonnateur des secours d’urgence et Martin Griffiths, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, s’est déclaré gravement préoccupé par l’arrestation continue par les milices des Houthis du personnel de l’Organisation des Nations Unies à Sanaa.
Pour Griffiths, la trêve humanitaire au Yémen était une « étape importante vers la réduction du conflit », notant que les livraisons de carburant arrivaient successivement au port d’al-Hudayda et que le nombre de victimes revenait.
À l’occasion de la réunion du Conseil de sécurité, Griffiths indique que la population de Taiz, au Yémen, est assiégée depuis des années par les milices des Houthis, exprimant l’espoir que la trêve facilitera l’accès à Taiz.
Griffith s’est félicité des résultats des consultations yéménites à Riyad, sous les auspices du Conseil de coopération du Golfe.
Il a également salué le rôle de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis dans la reprise de la monnaie yéménite et la contribution du Conseil de coopération du Golfe, de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis à l’économie yéménite.
Les Yéménites ont besoin d’une aide humanitaire et l’ONU a besoin d’un financement accru pour les programmes humanitaires au Yémen.
Formation « présidentielle »
L’ancien Président Abdrabbo Mansour Hadi a annoncé, jeudi dernier, la formation du Conseil présidentiel de commandement dirigé par Rashad Al-Alimi et lui a transféré toute l’autorité nécessaire pour achever la transition.
Le Conseil se compose également de sept membres, tous ayant la qualité de Vice-Président du pays, parmi lesquels figurent le « Sultan Al-Aradah, Tarek Saleh, Abdulrahman al-Muharrami, Aïdarous al-Zoubaïdi et Faraj al-Bahsani ».
La déclaration du Conseil présidentiel de commandement et de ses organes et organismes d’appui a été largement saluée aux niveaux local, régional, international et international comme une mesure susceptible de mettre un terme à la crise yéménite par le biais d’un processus de paix global sous l’égide de l’ONU.