Yémen – Berlin demande d’inclure les Houthis dans la liste des terroristes
Une conférence internationale tenue dans la capitale allemande, Berlin, mercredi, a examiné les moyens de faire face à la communauté des Houthis et de mettre fin à ses violations des droits de l’homme.
L’Institut diplomatique de Berlin a organisé, en collaboration avec l’Organisation européenne pour un dialogue multiculturel à Berlin, une conférence sur le thème « Les dimensions juridiques, politiques et économiques de l’extrémisme et du terrorisme au Moyen-Orient et leurs incidences sur la paix et la sécurité régionales et mondiales ».
Cette conférence a permis à de nombreux experts et parties prenantes de mettre en lumière les dynamiques internes et les aspirations politiques et régionales des milices terroristes des Houthis, afin de stimuler le débat sur les intérêts et les responsabilités des acteurs internationaux dans la lutte contre ces milices.
La Conférence a également souligné l’importance des efforts et de la coopération internationale pour faire face aux violations du droit international et des droits de l’homme commises par les milices des Houthis et pour favoriser le développement, la stabilité et la paix au Yémen, conformément au Communiqué final.
La conférence était axée sur « la lutte contre les milices des Houthis.. Intérêts et responsabilités des acteurs internationaux ».
En présence d’un groupe d’experts et de parlementaires allemands, la conférence discuta de la menace que les milices des Houthis faisaient peser sur la sécurité de la région et du ciblage de civils, affirmant que les milices étaient devenues une menace évidente pour la sécurité du Moyen-Orient et pour les intérêts européens dans la région.
La conférence a également discuté de la poursuite de l’intervention extérieure au Yémen en soutien aux Houthis et de l’obstruction des milices dans les efforts internationaux pour trouver une solution politique à la crise yéménite.
En outre, la conférence a mis l’accent sur le refus des milices des Houthis de coopérer avec l’Envoyé spécial des Nations Unies pour le Yémen en vue de trouver une solution à la crise yéménite, qui met en lumière l’inutilité d’inciter les milices à s’engager dans un processus politique et l’importance de la pression militaire, politique et économique sur elles.
Toujours en ce qui concerne la mer Rouge, la Conférence a examiné la menace que font peser les milices des Houthis sur la navigation internationale et les navires marchands en mer Rouge.
Au cours de la conférence, Ibrahim Jalal, expert dans l’affaire du Yémen et chercheur de l’Institut pour le Moyen-Orient, a déclaré que les Houthis avaient envahi la démocratie yéménite en imposant leur idéologie, en prenant possession de l’État, et en militarisant le pays. Ils contrôlaient l’éducation, étudiaient leurs croyances.
Il a poursuivi : « Les acteurs internationaux doivent utiliser des instruments et des sanctions ciblés pour mettre fin au financement des Houthis, ouvrir le dialogue et écouter les Yéménites ».
Dans son discours à la Conférence, Hans-Jakob Schindler, le directeur allemand du premier programme anti-extrémiste, a déclaré que « les Houthis, soutenus par des étrangers comme l’Iran et le Hezbollah, ont établi des réseaux de contrebande régionaux depuis la position du Yémen sur la route maritime internationale ».
Il a poursuivi : « Le Yémen est maintenant une zone d’essai pour l’Iran et le Hezbollah, ce qui pose la question de la volonté des Houthis d’agir sous les ordres iraniens au vu de l’escalade récente entre Israël et l’Iran ».
Pendant la conférence, le député allemand Frank Müller-Rosentritt a déclaré que les milices des Houthis avaient créé un État policier et qu’elles ne garantissaient pas la liberté d’expression et de réunion dans les zones contrôlées par le mouvement.
« Le gouvernement allemand aurait dû officiellement classer les Houthis comme un groupe terroriste, afin de lutter contre l’instabilité et l’insécurité au Yémen ».
Depuis 2015, les milices des Houthis menacent la navigation internationale en déployant sans discernement des mines et des navires piégés dans la mer Rouge, en lançant des roquettes depuis les côtes voisines, en recrutant des enfants dans des opérations militaires et en commettant des violations systématiques des droits de l’homme.