Washington Post : Al- Sissi est le seul vainqueur évident de la bataille d’Israël et du Hamas.
Le Washington Post a considéré que le président égyptien Abdul Fattah Al-Sissi avait utilisé le rôle de son pays dans la trêve entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, pour souligner son importance.
Dans un article publié vendredi dernier, le journal déclarait que le Président des États-Unis Joe Biden n’accorderait pas de « chèques en blanc » au « dictateur favori de Trump », au sujet de la relation de Al-Sissi avec l’ancien président américain Donald Trump, appelant Al-Sissi à « améliorer son mauvais bilan en matière de droits de l’homme ».
Au cours des quatre premiers mois de sa présidence, Biden n’a pas appelé Al-Sissi, ce qui indique « un dédain d’un allié majeur au Moyen-Orient », selon un article.
Le journal poursuit : « Le récent conflit israélo-palestinien est arrivé et Al-Sissi a profité de l’occasion. L’Egypte est l’une des rares puissances régionales à avoir des liens étroits avec le Hamas et Israël, où les deux parties ont conclu un accord d’armistice jeudi sous les auspices de l’Égypte ».
Selon le journal, «Pour beaucoup d’analystes et de diplomates, la seule victoire évidente du conflit israélo-palestinien est le président égyptien Abdul Fattah Al-Sissi.»
Le journal a cité Mustafa Kamal Al-Saeed, professeur de sciences politiques à l’Université du Caire, disant : «Face aux déclarations sur la baisse du rôle de l’Égypte dans les politiques au Moyen-Orient, Sissi a démontré son importance et l’importance de l’Égypte, et a assuré les États-Unis qu’il pouvait être un acteur influent dans le paysage régional».
Et l’article poursuit : «Certains représentants américains ont demandé que l’aide militaire de 1,3 milliard de dollars accordée à l’Égypte soit réduite pour faire pression sur le Caire afin d’améliorer la situation des droits de l’homme, mais le rôle de l’Égypte dans la trêve pourrait changer cette approche à Washington».
Le journal a indiqué qu’après l’annonce du cessez-le-feu, Biden avait exprimé sa »sincère gratitude » à Al-Sisi et à l’équipe de médiation égyptienne, qui avaient joué un rôle crucial dans l’application de la Convention d’armistice, et qu’ils avaient convenu au cours d’un appel téléphonique qu’ils continueraient de communiquer.
Pour sa part, M. Al-Sissi, dans une série de tweets, a exprimé son plaisir d’avoir reçu des contacts avec Biden et l’a remercié pour son rôle dans la réussite de l’accord de cessez-le-feu. Il a ajouté que cela « confirme l’étendue et la durabilité des relations stratégiques entre l’Égypte et les États-Unis ».
D’autres dirigeants européens et régionaux ont également appelé Al-Sissi pour le féliciter, signe de la reconnaissance du statut de l’Égypte en tant que force de stabilité au Moyen-Orient, même si le gouvernement de Al-Sissi est largement perçu comme la plus répressive de l’histoire contemporaine de l’Egypte.
Sur le plan régional, une médiation réussie a renforcé le statut de l’Égypte, à une époque dominée par des adversaires comme l’Arabie saoudite, les Emirats Arabes Unis, la Turquie et même la Russie.