Etats-Unis

Washington met en garde ses alliés dans la région contre la violation des sanctions à l’encontre du régime d’el-Assad


La Maison-Blanche a déclaré que les États-Unis ne normaliseraient pas leurs relations avec le régime syrien de Bachar el-Assad, en avertissant les alliés dans la région des répercussions de la rupture des sanctions contre Damas. Les sanctions resteront pleinement en vigueur, expliquant que les sanctions resteront en vigueur, dans une réponse claire à la question posée à la presse par la porte-parole de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre, à propos de la décision de rendre la Syrie à la Ligue arabe.

Ces déclarations indiquent que la partie américaine maintient sa position à l’égard de Damas, notamment en refusant de mettre fin à l’isolement du régime dans la région arabe, car Washington considère qu’il s’agit d’une victoire pour l’Iran et pour la Russie, les alliés de Damas.

Le dossier syrien et la décision des pays arabes et du Golfe – principalement l’Arabie saoudite – de travailler à la reprise des relations avec Damas ont constitué l’un des points chauds du désaccord entre Washington et ses alliés dans la région, où l’administration du président américain Joe Biden rejette l’idée de restaurer un régime basé à Moscou et à Téhéran dans le cadre de relations régionales et internationales.

Selon Pierre, Washington doutait de la volonté du régime d’el-Assad de prendre les mesures nécessaires pour résoudre la crise dans son pays, et partageait avec ses partenaires les objectifs ultimes.

Washington considère toujours qu’elle partage avec ses alliés l’objectif de transcender l’ère el-Assad, même si les événements sur le terrain montrent le contraire et suggèrent que le régime a repris les devants face à l’opposition, y compris les Forces de protection du peuple kurde, soutenues par l’Occident.

Et le président iranien Ebrahim Raïssi a confirmé en Syrie la semaine dernière que les développements dans la région, en particulier la reprise des relations avec Riyad et les efforts pour renouer des liens avec la Syrie, affaiblissent l’influence américaine.

Jean-Pierre ajoute: « Nous expliquons à nos partenaires que nous ne normaliserons pas nos relations avec le régime d’el-Assad, et que nos sanctions resteront pleinement en vigueur » .

Faisant preuve d’une certaine prudence, la responsable américaine a alerté les partenaires de Washington qui avaient des entretiens avec le régime qu’elle se conformait au Code pénal de César et les a prévenus de ne pas risquer de subir des sanctions.

L’annonce par Washington de sanctions à l’encontre de tous ceux qui chercheraient à faire tomber Damas aurait de nombreuses répercussions, en particulier parce que Washington a récemment cherché à régler ses différends avec ses alliés du Golfe, en particulier avec Riyad, loin d’une escalade en essayant de réduire l’influence des Chinois et des Russes.

Les ministres arabes des Affaires étrangères ont décidé de reprendre la participation des délégations du gouvernement syrien aux réunions du Conseil de la Ligue arabe et de tous ses organes et organisations depuis le 7 mai, dans un geste que certains considèrent comme une victoire pour le régime d’el-Assad.

Le Qatar a rejeté la résolution en déclarant qu’il « ne normaliserait pas ses relations avec le gouvernement de Damas malgré la décision des ministres arabes des Affaires étrangères », position qui correspond au point de vue de Washington.

La participation de la Syrie aux réunions de la Ligue arabe et de ses organisations a été suspendue le 16 novembre 2011, sur décision du Conseil ministériel de la Ligue à la suite d’une réunion d’urgence, dans le contexte de la répression par le régime syrien des manifestations populaires réclamant le changement.

En 2020, Washington a adopté la loi sur la protection des civils en Syrie, connue sous le nom de loi César, qui prévoit des sanctions contre le régime syrien et tous les pays avec lesquels il coopère dans la plupart des secteurs, dont l’énergie, ce qui a aggravé la situation financière et économique du régime.

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