Washington déjoue un complot iranien visant à assassiner des responsables en représailles à la mort de Soleimani
Le citoyen pakistanais lié à l'Iran, Asif Merchant, a été arrêté aux États-Unis et accusé de tentative de meurtre par des tueurs à gages.
Washington a annoncé mardi avoir déjoué une attaque planifiée par un Pakistanais lié à Téhéran visant à assassiner des responsables gouvernementaux aux États-Unis en représailles à la mort du général iranien Qassem Soleimani lors d’une frappe américaine à Bagdad en 2020. Les autorités iraniennes ont nié ces accusations, qui surviennent au milieu d’une escalade sans précédent dans la région due à l’assassinat par Israël du chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran, ainsi qu’aux menaces de représailles des autorités iraniennes et de leurs alliés, et à la préparation militaire américaine au Moyen-Orient.
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Le ministre de la Justice, Merrick Garland, a déclaré dans un communiqué que « le ministère de la Justice travaille sans relâche depuis des années pour contrer les tentatives de l’Iran de se venger des responsables américains pour l’assassinat du général iranien Soleimani ».
Le communiqué cite Garland, le directeur du FBI Christopher Wray et le procureur fédéral de la ville de Brooklyn, New York, Breon Peace, affirmant que le citoyen pakistanais lié à l’Iran, Asif Merchant, a été arrêté et accusé de tentative de meurtre par des tueurs à gages.
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Merchant a été arrêté le 12 juillet par des agents du FBI qui se faisaient passer pour des tueurs à gages professionnels qu’il avait tenté d’engager pour exécuter son plan, selon le communiqué.
Le procureur Peace a déclaré que « Merchant, qui travaille pour d’autres à l’étranger, est soupçonné d’avoir planifié l’assassinat de responsables gouvernementaux américains sur le sol des États-Unis ».
Bien qu’il n’ait pas précisé les cibles de ce complot d’assassinat, le ministre de la Justice a exclu toute « connexion » entre l’accusé et la tentative d’assassinat de l’ancien président Donald Trump en Pennsylvanie le 13 juillet dernier. Ce jour-là, des rumeurs circulaient sur un complot orchestré par l’Iran pour assassiner l’ancien président américain en représailles à la mort de Soleimani. Merchant, âgé de 46 ans, a été arrêté alors qu’il s’apprêtait à quitter les États-Unis.
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Le communiqué a également précisé que l’accusé « est étroitement lié à l’Iran » car sa femme et ses enfants résident à Téhéran, bien qu’il ait une seconde famille à Karachi, au Pakistan.
La porte-parole du ministère pakistanais des Affaires étrangères, Mumtaz Zahra Baloch, a déclaré dans un communiqué que le gouvernement est en contact avec Washington et « attend plus de détails », notamment sur « l’identité de la personne concernée ».
Selon le directeur du FBI, Christopher Wray, le recours à des tueurs à gages est « une méthode iranienne par excellence ».
Le ministre Garland a ajouté que « le ministère de la Justice a déposé plusieurs plaintes contre des individus travaillant au nom du gouvernement iranien pour tuer des Américains aux États-Unis ».
Il a également déclaré que « le ministère de la Justice n’épargnera aucun effort pour arrêter et traduire en justice ceux qui cherchent à exécuter le complot iranien visant à tuer des citoyens américains », avertissant que « ces menaces persisteront probablement et que cette affaire ne sera pas la dernière ».
En revanche, l’Iran a rejeté les accusations de son implication dans une tentative d’assassinat de responsables américains, y compris Trump. Selon l’agence de presse officielle iranienne « IRNA », la mission permanente de l’Iran auprès des Nations Unies a répondu mercredi à ce qu’elle a qualifié d’allégations du ministère américain de la Justice.
La mission a déclaré dans un communiqué : « Nous n’avons reçu aucun rapport à ce sujet de la part du gouvernement américain. Mais il est clair que cette méthode (d’assassinats) est contraire à la politique du gouvernement iranien qui consiste à poursuivre en justice le meurtrier du martyr (Qassem) Soleimani ».
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L’Iran est l’ennemi juré des États-Unis, et les relations diplomatiques entre les deux pays sont rompues depuis 1980.
Sous l’administration Trump, le 3 janvier 2020, le commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique et architecte de la stratégie iranienne au Moyen-Orient, le général Qassem Soleimani, a été tué lors d’une frappe de drone américain à Bagdad.