Politique

Vers une levée des sanctions : un rapport onusien dément tout lien entre Hayat Tahrir al-Cham et Al-Qaïda


Un rapport confidentiel des Nations Unies consulté par Reuters affirme que les observateurs des sanctions de l’ONU n’ont détecté aucun lien actif cette année entre Hayat Tahrir al-Cham (HTS) et Al-Qaïda en Syrie.

Selon Reuters, cette conclusion pourrait renforcer les efforts attendus des États-Unis pour lever les sanctions de l’ONU imposées à la Syrie. Le rapport, non encore publié, devrait l’être courant ce mois-ci.

HTS, qui fut autrefois la branche d’Al-Qaïda en Syrie sous le nom de Jabhat al-Nosra, a officiellement rompu ses liens avec le groupe terroriste en 2016.

Le groupe a pris la tête de l’offensive ayant renversé l’ex-président Bachar al-Assad lors d’une attaque éclair en décembre dernier, et son dirigeant Ahmed al-Sharaa (connu aussi sous le nom d’Abou Mohammad al-Joulani) est depuis devenu président de la Syrie.

Ce rapport intervient alors que des diplomates s’attendent à ce que les États-Unis proposent prochainement la levée des sanctions onusiennes à l’encontre de HTS et de son leader, qui affirme vouloir bâtir une Syrie démocratique, inclusive et stable.

Le rapport couvre la période des six premiers mois de l’année jusqu’au 22 juin, et repose sur les contributions et évaluations fournies par les États membres de l’ONU.

Depuis mai 2014, HTS fait l’objet de sanctions de l’ONU, incluant le gel des avoirs, un embargo mondial sur les armes et, pour certains membres, une interdiction de voyager.

En mai dernier, le président Donald Trump a annoncé un changement de cap majeur dans la politique américaine en Syrie, en déclarant la levée des sanctions américaines contre le pays, officialisée fin juin par décret présidentiel. Peu de temps après, Washington a retiré HTS de sa liste des organisations terroristes étrangères.

Selon le Département d’État, cette démarche vise à favoriser la vision de Trump pour une Syrie stable et unifiée.

Un porte-parole du Département d’État a déclaré à Reuters que les États-Unis continuaient de réévaluer les désignations restantes liées au terrorisme concernant HTS et leur inscription actuelle sur la liste des sanctions de l’ONU.

Des diplomates, analystes régionaux et ONG humanitaires estiment que la levée des sanctions pourrait contribuer à reconstruire l’économie syrienne, à réduire l’influence des régimes autoritaires, et à diminuer l’attractivité des groupes extrémistes.

Selon Trump et ses conseillers, une telle décision servirait également les intérêts américains en ouvrant la voie à l’investissement des entreprises américaines, en freinant l’influence iranienne et russe, et en diminuant la nécessité de maintenir une présence militaire américaine dans la région.

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