Vance aborde les dossiers épineux à Gaza : l’armement du Hamas et la reconstruction

Des initiatives américaines intenses visent à consolider le cessez-le-feu à Gaza, alors que l’on évoque les défis posés par des dossiers délicats de la seconde phase de l’accord, notamment le désarmement du Hamas et la reconstruction du territoire dévasté.
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Lors d’une conférence de presse conjointe mercredi à Jérusalem avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, le vice-président américain JD Vance a souligné l’existence de défis à venir concernant le désarmement du mouvement Hamas et la reconstruction de Gaza, dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu parrainé par les États-Unis entre Israël et le mouvement.
Vance a déclaré : « Nous avons devant nous une tâche extrêmement difficile : désarmer le mouvement Hamas et reconstruire Gaza, afin d’améliorer les conditions de vie de la population et aussi de garantir que le Hamas ne redevienne pas une menace pour nos alliés en Israël. »
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Parallèlement, la chaîne 12 israélienne a révélé mercredi que les services de sécurité estiment que le Hamas détient encore des centaines de roquettes, dont certaines à moyenne portée, capables d’atteindre le centre du pays.
La chaîne a souligné qu’il existe des estimations selon lesquelles le Hamas posséderait également « plus de 10 000 roquettes de longue portée ». Et bien que le Hamas ait été considérablement affaibli durant la guerre des deux dernières années, il conserverait néanmoins plus de la moitié des tunnels qu’il contrôlait auparavant.
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Accords de paix
Dans le même ordre d’idées, le vice-président américain a indiqué que le cessez-le-feu à Gaza pourrait ouvrir la voie à des alliances plus larges pour Israël au Moyen-Orient.
Il a ajouté : « Je pense que l’accord de Gaza constitue une pièce essentielle pour activer les accords d’Abraham », en référence aux accords de normalisation signés en 2020 entre Israël et plusieurs pays arabes.
Il a poursuivi : « Ce que l’accord peut aussi permettre, c’est la création d’une structure d’alliances au Moyen-Orient qui soit durable et de long terme, offrant à la région une véritable opportunité d’avancer. »
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La stabilité de l’accord
Mardi, Vance est arrivé en Israël, précédé par l’envoyé américain Steve Witkoff et le gendre du président Jared Kushner.
Accompagné de Witkoff et de Kushner, Vance a visité le siège de commandement américain établi à Kiryat Gat, annonçant l’ouverture des activités du centre chargé de suivre l’évolution dans la bande de Gaza et de superviser la mise en œuvre de l’accord en cours.
Vance a reconnu que « la situation à Gaza est complexe et difficile », tout en se déclarant optimiste quant à la pérennité de l’accord. Il a ajouté qu’il y avait « deux
acteurs — le Hamas et l’armée israélienne — et, entre eux, des civils innocents », affirmant que des équipes américaines et israéliennes travaillent conjointement depuis le siège pour la reconstruction du territoire, dans le cadre d’une vision visant un « paix durable ».
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Force internationale
Interrogé au sujet d’une éventuelle force internationale à déployer à Gaza, Vance a insisté sur le fait que « toute présence militaire sur le terrain requiert l’accord d’Israël », précisant que « le Premier ministre Benjamin Netanyahou est impliqué dans ce dossier, et aucune disposition ne sera imposée à nos amis en Israël ».
Il a ajouté que « les Turcs peuvent jouer un rôle très constructif », et a souligné que « les progrès véritables ne se réaliseront qu’en mettant en œuvre ce que le président Trump a demandé ».
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Restitution des dépouilles des otages
S’agissant des otages décédés, le vice-président américain a expliqué que « des efforts sont en cours pour restituer leurs corps en vue d’inhumation en Israël », mais il a souligné que « cela ne se fera pas du jour au lendemain », précisant que certaines dépouilles sont « ensevelies sous des milliers de kilogrammes de décombres ». Il a appelé à la patience et exprimé sa confiance en un succès final.
Il a ajouté : « Le plan du président Trump est clair — le Hamas doit être entièrement désarmé. Il ne devait pas avoir le droit de nuire à d’autres Palestiniens. Cela prendra du temps, mais c’est la voie vers une paix durable. Et si le Hamas ne coopère pas, il sera anéanti. »