Politique

Usurpation d’identité et blanchiment d’argent : un chercheur yéménite dévoile les pratiques des Frères musulmans


Le chercheur yéménite Abdel Salam Mohamed a accusé l’organisation internationale des Frères musulmans de mener des opérations de blanchiment d’argent et de transferts internationaux à travers l’usurpation du nom d’un centre de recherche qu’il dirige depuis des années. Il a révélé qu’une personne de nationalité syrienne a usurpé le nom du Centre Abaad pour les études, qu’il gère depuis plusieurs années, en ouvrant un bureau au nom du centre à Istanbul, prétendant être autorisé à opérer en Grande-Bretagne.

Dans des tweets publiés sur la plateforme « X », relayés par des médias yéménites, Abdel Salam a partagé des documents montrant que le nom du Centre Abaad pour les études a été enregistré en Turquie et en Grande-Bretagne sous le nom du véritable propriétaire, « Abdel Salam Mohamed ».

Abdel Salam a révélé des informations récentes publiées par certains utilisateurs indiquant que ce centre usurpé aurait transféré des fonds depuis le Soudan vers d’autres destinations. Il a affirmé que les premières informations montrent que les usurpateurs de son centre seraient proches de l’organisation internationale des Frères musulmans.

Le chercheur yéménite a également souligné qu’il y a eu des négociations, il y a environ deux ans, avec les usurpateurs du nom du Centre Abaad pour les études. Cependant, il a déclaré que ces négociations se sont interrompues « en raison de leur insistance sur un seul point : nous offrir de l’argent en échange de l’abandon du nom du centre, ce que nous avons refusé », selon ses dires.

Il a affirmé que les usurpateurs sont soutenus par des agences d’États et bénéficient d’un financement conséquent. Il a mentionné avoir déposé une plainte auprès des autorités turques pour poursuivre les usurpateurs, bien qu’il ait évoqué un manque de ressources financières pour engager des avocats. Il a fait appel à ceux qui souhaitent se porter volontaires pour intenter une action en justice contre ces usurpateurs.

Selon des informations exclusives relayées par « Al Arabiya Net », les Frères musulmans auraient eu recours à des opérations de blanchiment d’argent, à la création de succursales, d’institutions financières et de sociétés de contrebande de marchandises sous le nom de membres du groupe au parlement égyptien. Ils auraient fondé environ 300 bureaux de change, avec à leur tête l’une des plus grandes figures du mouvement, Cheikh Salah Abou Ismail, ancien député et père de l’ex-candidat à la présidentielle affilié au mouvement, Hazem Salah Abou Ismail.

Les informations indiquent également que des opérations de blanchiment d’argent ont été menées par les dirigeants du mouvement, principalement Youssef Nada, avec l’exécution par Khairat al-Chater et Mahmoud Ezzat. Ces opérations visaient à fournir des moyens de financement pour l’organisation, notamment à travers la création d’organisations caritatives et d’associations humanitaires pour recevoir des dons, ainsi que par la manipulation des annonces dans des journaux et magazines détenus par le groupe, tels que la revue « Al Daawa », le journal arabic « Afaq » et le magazine « Al Mokhtar al Islami ».

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