Moyen-Orient

Une pause à Khan Younès entraîne l’exclusion d’une unité d’élite israélienne de Gaza


Une équipe des forces spéciales d’élite de l’armée israélienne a été écartée de la zone de combat à Gaza après avoir pris une pause jugée inappropriée dans la ville de Khan Younès, au sud de l’enclave.

Selon le site israélien Ynet, les soldats concernés, membres d’une unité spéciale opérant de manière permanente à Gaza, ont été réprimandés pour avoir retiré leurs gilets pare-balles en céramique contenant leurs armes, à l’intérieur d’un bâtiment qu’ils occupaient. Cette conduite constitue une violation des consignes opérationnelles, qui imposent le port de l’équipement de protection même durant les moments de repos.

L’incident s’est produit il y a quelques semaines lors d’une opération conjointe entre une brigade blindée et une section de cette unité d’élite. Bien que détachés de leur unité principale, les soldats avaient été intégrés à une opération dans le cadre du redéploiement des forces dans différents secteurs.

Suite à cette infraction, les membres de l’équipe ont été retirés de Gaza, interrogés, et il a été décidé de ne pas les renvoyer sur le terrain, notamment en raison de leur démobilisation imminente prévue dans les jours ou semaines à venir.

Cet épisode vient s’ajouter à une crise de confiance plus large qui touche l’unité d’élite depuis octobre 2023, notamment après un accrochage violent avec le Hezbollah dans le sud du Liban, où des soldats s’étaient plaints du manque de soutien et de retards dans leur extraction.

L’incident de Khan Younès illustre également une dégradation de la discipline opérationnelle au sein de certaines unités israéliennes, souvent causée par l’épuisement des troupes après près de deux années de conflit intensif.

Ces derniers mois, l’armée a enregistré plusieurs manquements concernant l’usage des armes et la gestion des explosifs, qui ont entraîné divers incidents opérationnels. Ynet souligne aussi que la charge de travail est telle que les nouvelles recrues n’ont parfois pas le temps d’être formées correctement. À titre d’exemple, le nouveau commandant de la brigade Golani, à peine nommé, a été contraint de diriger une offensive sur Khan Younès le jour même de sa prise de fonction.

Dans un communiqué, l’armée israélienne a déclaré : « Depuis le 7 octobre 2023, l’unité est engagée sur tous les fronts, dans des conditions complexes, avec des missions secrètes et publiques. Les accusations selon lesquelles les soldats auraient été exposés inutilement à des dangers liés aux explosifs sont infondées. Toutes les opérations sont basées sur des renseignements et un appui aérien visant à minimiser les risques. »

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