Les données de suivi des vols ont révélé qu’un avion espion américain a effectué une mission mystérieuse au-dessus du golfe de Californie, au Mexique, cette semaine.

L’avion en question, un RC-135 Rivet Joint, a décollé de la base aérienne d’Offutt, dans le Nebraska, lundi, avant de se diriger vers le sud en Californie, puis de poursuivre son vol le long de la côte ouest de la péninsule de Basse-Californie, au Mexique.

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Il a ensuite pris la direction du nord vers le golfe de Californie avant de retourner à sa base mardi. Il semblerait que l’avion soit resté dans l’espace aérien international durant toute sa mission près du Mexique, sans pénétrer dans l’extrémité sud du golfe, qui relève de la souveraineté mexicaine. Toutefois, la zone survolée est sous l’influence du cartel de Sinaloa, l’une des organisations de trafic de drogue les plus grandes et les plus dangereuses.

Ce vol intervient à un moment où les relations entre les États-Unis et le Mexique restent tendues, notamment en raison du trafic persistant de drogue et de l’immigration illégale vers le territoire américain.

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Ce survol énigmatique a suscité de nombreuses spéculations quant à ses objectifs. Certains estiment qu’il s’agissait d’une mission de collecte de renseignements, tandis que d’autres pensent que les États-Unis envoyaient un message politique après la décision du président Donald Trump de retarder de 30 jours l’imposition de tarifs douaniers de 25 % sur les importations en provenance du Mexique, accordant ainsi au pays une opportunité de renforcer le contrôle de ses frontières.

Selon un responsable cité par le magazine Air & Space Forces Magazine, les États-Unis ont utilisé cet avion pour mener des opérations de surveillance et de renseignement (ISR) en soutien à des opérations militaires au large des côtes mexicaines.

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Bien que l’objectif exact de la mission n’ait pas encore été dévoilé, le site spécialisé The War Zone suggère que l’appareil était en mission d’interception et de surveillance des communications dans le nord-ouest du Mexique.

L’armée de l’air américaine explique que « cet avion est conçu pour collecter, analyser et transmettre des renseignements en temps réel ».

L’intérieur de l’appareil peut accueillir plus de 30 personnes, dont des pilotes, des officiers de guerre électronique, des analystes du renseignement et des techniciens de maintenance aérienne.

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Conçu pour détecter et géolocaliser les signaux électroniques, cet avion offre une capacité immédiate d’analyse et de collecte de renseignements.

Le Pentagone a annoncé le 22 janvier que des avions de reconnaissance avancés comme le RC-135 seraient utilisés pour améliorer la collecte de renseignements près de la frontière américano-mexicaine. Un haut responsable militaire a déclaré : « Un soutien aérien supplémentaire pourrait être déployé pour améliorer la surveillance de la situation à la frontière sud. »

Cependant, le suivi de la trajectoire de l’avion a montré qu’il avait survolé des zones sous le contrôle du cartel de Sinaloa, renforçant ainsi le mystère entourant sa mission.

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Le cartel de Sinaloa est l’un des groupes de trafic de drogue les plus puissants de l’hémisphère occidental, dominant le commerce du fentanyl, de la méthamphétamine, de la cocaïne, de la marijuana et de l’héroïne vers les États-Unis.

L’ampleur de ce commerce illicite a conduit Donald Trump à imposer des tarifs douaniers de 25 % sur les importations mexicaines, arguant que cette mesure visait à empêcher l’afflux de migrants illégaux et de stupéfiants.

En réponse, la présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, a accepté de déployer 10 000 membres de la Garde nationale à la frontière pour lutter contre le trafic de drogue.

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En échange, les États-Unis se sont engagés à empêcher la contrebande d’armes vers le Mexique, selon Sheinbaum, qui a qualifié ses discussions avec Trump de « positives ».

À la suite de ces mesures, Trump a annoncé lundi une suspension temporaire des tarifs douaniers imposés au Mexique.

Dans un geste controversé, Trump a également signé un décret renommant le golfe du Mexique en « Golfe d’Amérique », affirmant que ce plan d’eau constituait une ressource économique clé pour les États-Unis.

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En parallèle, et en conformité avec ses promesses électorales, Trump a lancé des expulsions massives de migrants illégaux. Mardi, la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a annoncé que les premiers vols de déportation vers Guantanamo, à Cuba, avaient déjà commencé.

Alors que le mystère autour de la mission du RC-135 demeure, ni le Commandement nord-américain, ni l’ambassade du Mexique à Washington n’ont fait de déclaration officielle à ce sujet.