Golfe Persique

Une délégation saoudienne arrive en Iran pour discuter des arrangements pour l’ouverture d’une ambassade


Les autorités saoudiennes sont arrivées samedi en Iran pour discuter de la procédure de réouverture de l’ambassade saoudienne à Téhéran et de son consulat à Mechhed, annoncée par le ministère des Affaires étrangères saoudien.

Selon l’agence de presse saoudienne, « l’équipe technique saoudienne chargée de discuter des mécanismes de réouverture des représentations saoudiennes en République islamique d’Iran à Téhéran est arrivée à Téhéran en application de l’accord tripartite conjoint ».

L’Arabie saoudite prend des mesures sérieuses pour normaliser ses relations avec l’Iran afin de mettre un terme à la tension et de promouvoir la paix dans la région.

Après des années d’hostilité et des conflits au Moyen-Orient, l’Iran et l’Arabie saoudite ont accepté en mars de mettre fin à leur querelle diplomatique et de rouvrir les représentations diplomatiques.

Et le président chinois Xi Jinping a joué son rôle de médiateur dans cet accord surprenant qui marginalise les États-Unis.

L’Arabie saoudite a rompu les liens avec l’Iran en 2016, lorsque son ambassade à Téhéran a fait irruption dans un conflit bilatéral au sujet de l’exécution de Riyad, un religieux chiite.

Jeudi, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farahan, a rencontré son homologue iranien, Hossein Amir Abdollahian, à Pékin. La rencontre est la première entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays depuis près de sept ans.

Les Ministres sont convenus d’un certain nombre de dossiers, notamment la poursuite de la coordination entre les équipes techniques des deux parties en vue de la reprise des vols et des visites réciproques et la facilitation de la délivrance de visas aux citoyens des deux pays, y compris les visas d’âge.

Ils ont également souligné qu’il importait de mettre en œuvre deux accords, l’un sur la coopération en matière de sécurité, signé en 2001, et l’autre sur l’économie, signé en 1998.

Ils sont également convenus d’intensifier les réunions consultatives afin d’améliorer les perspectives de relations et de réaffirmer leur volonté de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour surmonter les obstacles au renforcement de la coopération bilatérale.

Les médias iraniens ont parlé d’une invitation officielle du roi Salman bin Abdulaziz d’Arabie Saoudite à Riyad, le président iranien Ebrahim Raïssi, et le dernier a accepté, mais la partie saoudienne n’a pas confirmé ces informations.

Les États de la région et au-delà ont salué l’Accord Iran-Arabie saoudite comme un pas positif vers la stabilité qui pourrait ouvrir la voie à une plus grande convergence diplomatique régionale.

La Maison Blanche s’est félicitée de l’accord, mais a dit qu’il restait à savoir si les Iraniens « s’acquitteraient de leurs obligations ». La France s’est félicitée de cette initiative, en déclarant qu’elle était favorable au dialogue mais qu’elle avait exhorté l’Iran à « renoncer à ses actions déstabilisatrices ».

Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, António Guterres, a également salué l’initiative et déclaré qu’il était prêt à offrir ses bons offices pour faire progresser le dialogue régional.

L’Iran et l’Arabie Saoudite, des rivaux régionaux soutenus par l’Arabie Saoudite, se sont engagés dans des conflits territoriaux tels que la guerre au Yémen, où Téhéran soutient les rebelles Houthis et où l’Arabie Saoudite soutient le gouvernement légitime.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page