Un nouvel indicateur sur la détérioration de l’économie d’Israël… Détails
Sous le poids des coûts de la guerre en cours à Gaza, considérée comme l’une des guerres les plus longues entre Tel-Aviv et le mouvement du Hamas, l’annonce de la Banque centrale israélienne de reporter le remboursement des échéances de 117 000 prêts est venue comme le dernier indicateur des fissures dans l’économie israélienne.
L’Autorité de surveillance bancaire a déclaré que des Israéliens ont reporté le remboursement de près de 3 milliards de shekels (environ 800 millions de dollars) de prêts en octobre, en raison de la guerre à Gaza.
Mercredi, la Banque centrale d’Israël a annoncé que le remboursement des échéances de près de 117 000 prêts, principalement des prêts immobiliers et d’autres prêts à la consommation, totalisant 2,7 milliards de shekels (727 millions de dollars), avait été reporté en octobre.
La Banque centrale a ajouté que les données collectées en novembre ont montré qu’un tiers de ceux qui ont reporté le remboursement des échéances de prêts de clients sont ceux qui ont été directement touchés par les dommages causés par la guerre, vivant près des frontières de Gaza, ou ont été appelés en tant que soldats de réserve, ou sont des proches de ceux qui ont été enlevés à Gaza.
Le chercheur en affaires économiques et consultant au Centre arabe d’études, Abu Bakr al-Deeb, estime que l’économie d’Israël traverse une « grave crise écrasante » et que plus la guerre s’intensifie, plus ses pertes seront importantes.
Commentant le report du remboursement des échéances des emprunteurs, al-Deeb explique que c’est « normal et une conséquence naturelle des pertes successives de l’économie israélienne au deuxième mois de la guerre ».
Un reportage a révélé les défis auxquels Israël est confronté alors que la guerre contre le Hamas se poursuit, les pertes de l’armée israélienne continuant d’augmenter.
Selon le Jerusalem Post, parmi les (5) principaux défis, il y a l’aspect économique, qui réside dans la possibilité que l’économie israélienne glisse vers une récession, selon les prévisions des experts, à mesure que le conflit se poursuit et que plus de (360 000) soldats de réserve sont appelés, les forçant à abandonner leurs emplois réguliers.
Le journal économique israélien, Calcalist, a également mentionné, citant des chiffres préliminaires du ministère des Finances, que le coût de la guerre menée par Israël contre le mouvement du Hamas dans la bande de Gaza atteindra jusqu’à 200 milliards de shekels (51 milliards de dollars).
De même, une société de conseil financier en Israël a prédit la semaine dernière que la guerre pourrait coûter 48 milliards de dollars à l’économie israélienne au cours des deux prochaines années.
Leader Capital Markets a déclaré dans un rapport qu’il est probable qu’Israël supportera les deux tiers du coût total de la guerre, tandis que le montant restant sera couvert par les États-Unis sous forme d’aide militaire.