Moyen-Orient

Un mouvement sunnite pour isoler Al-Halboussi de la présidence du Parlement avec l’appui du Cadre


La scène sunnite irakienne est en proie à une lutte entre deux factions, l’une soutenant le maintien de Mohamed Al-Halbousi à la présidence du parlement, l’autre, menée par une coalition déterminée exigeant sa démission, tandis que des dirigeants, au sein du cadre de coordination d’appui du chef du gouvernement Mohammed Shia’a Al Sudani, jouent un rôle dans l’exacerbation de ces désaccords, dans le but de affaiblir la composante sunnite et de désigner une personnalité politique sunnite favorable.

Une source du site kurde irakien Shofaq News a déclaré que la coalition Azim menait la campagne contre Al-Halbousi avec le soutien de dirigeants sunnites de premier plan et que les dirigeants du Cadre de coordination chiite soutenaient cette approche.

Le mouvement actuel cherche à démettre Al-Halbousi de ses fonctions au début de la nouvelle année législative afin de désigner un nouvel Sunnite plutôt qu’un Européen.

Ces données montrent l’ampleur des dissensions entre la détermination d’une part, et l’Alliance de progrès dirigée par Al-Halbousi, d’autre part, qui se rapprochent pourtant au sein de l’Alliance de la souveraineté pour unifier le Front Sunnite (FRS) lors des dernières élections législatives, ce qui menace d’affaiblir la composante sunnite.

D’autres forces et personnalités sunnites – à l’instar du président du parti de résolution Jamal Al-Karboli, et de l’éminent politicien Haider Al Mulla – ont laissé entendre que Al-Halbousi pouvait être limogé après de vicieuses critiques.

De l’avis des observateurs, ce cadre de coordination vise à affaiblir le front sunnite et à former des alliances avec un certain nombre de ses composantes en vue de la nomination d’un président du parlement soumis à son ordre du jour, lui assurant ainsi la domination du pouvoir exécutif et législatif.

Le Cadre de coordination est bien connu pour tirer parti des désaccords au sein des forces hostiles, puisqu’il a déjà cherché à réunir la Coalition pour la souveraineté et les partis kurdes pour un projet politique appelé la Coalition pour l’administration de l’État afin de contenir les sadristes.

Les puissances sunnites de l’alliance souveraine menée par Khamis Al-Khanjar ont cherché à se rapprocher du courant sadriste durant la crise avec le cadre de coordination avant que Al-Khanjar ne décide de s’incliner davantage à côté du cadre pour bénéficier de la politique de quotas après que le dirigeant du courant sadriste Moqtada Al-Sadr ait rejeté cette politique et ait appelé à la formation d’un gouvernement national, non oriental et non occidental.

Les observateurs considèrent que Al-Halbousi a joué un rôle dans la prévention de toute convergence entre le Cadre constitutionnel et les puissances sunnites et leur alignement sur l’alliance avec al-Sadr, ce qui a amené les dirigeants du Cadre à considérer le président du Parlement avec beaucoup de discrétion et de suspicion et à aplanir des susceptibilités politiques.

Durant le mandat de l’ancien chef du gouvernement Moustafa al-Kazimi, il a souvent critiqué l’arme détournée par les milices pro-iraniennes ainsi que les interventions étrangères en Irak, ce qui en a fait une figure très peu appréciée du gouvernement iranien et de ses alliés politiques en Irak.

En septembre dernier, il a annoncé sa démission de son poste en raison de désaccords politiques majeurs. Mais le Parlement a refusé, redonnant confiance à 222 députés, mais la situation semble avoir changé avec les critiques formulées par les sunnites à l’encontre d’Al-Halbousi.

Depuis 2005, l’Irak a des traditions politiques où le président est sunnite et a un premier vice-président chiite et un kurde, alors que le chef du gouvernement est chiite et le président kurde.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page