Des plans pour ouvrir de nouvelles ambassades russes au Niger, en Sierra Leone et au Soudan du Sud s’inscrivent dans une politique axée sur plusieurs volets, notamment le soutien aux mouvements de libération, la lutte contre le terrorisme et la sécurité alimentaire.

Moscou cherche à étendre son influence économique et géopolitique en Afrique, à un moment où la concurrence mondiale pour les marchés et les ressources du continent s’intensifie. Le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé des plans pour inaugurer de nouvelles ambassades au Niger, en Sierra Leone et au Soudan du Sud.

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Le continent africain occupe une place importante dans la stratégie russe, qui vise à y étendre son influence grâce à des partenariats économiques et militaires, des aides humanitaires et un soutien politique dans les enceintes internationales. L’ouverture des ambassades s’inscrit dans cette approche stratégique.

Selon Anatoli Bashkin, directeur du département Afrique au ministère russe des Affaires étrangères, cité par le journal Izvestia, les ambassades russes à Niamey (Niger) et Freetown (Sierra Leone) reprendront leurs activités après leur fermeture en 1992 pour des raisons financières.

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Quant au Soudan du Sud, qui a obtenu son indépendance en 2011, l’ouverture de l’ambassade russe marquera une première présence diplomatique dans ce jeune État.

La stratégie de Moscou repose sur plusieurs axes principaux, notamment le soutien aux mouvements de libération, la lutte contre le terrorisme et la sécurité alimentaire. Historiquement, la Russie a offert un appui militaire, politique et logistique à plusieurs pays africains dans leur lutte contre le colonialisme, comme l’Algérie, l’Angola et le Mozambique.

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L’ambassadeur russe au Mali et au Niger, Igor Gromiko, a confirmé que Moscou travaille actuellement à la reprise des activités de son ambassade au Niger.

La Russie cherche à exploiter le mécontentement africain vis-à-vis de l’influence occidentale en collaborant avec des régimes qui s’y opposent. Moscou est considérée comme un partenaire par plusieurs pays africains désireux de se libérer du néo-colonialisme et de la dépendance excessive aux puissances occidentales.

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Dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, la Russie fournit une formation militaire, des armes et des conseils en matière de sécurité à plusieurs pays africains, comme le Mali et la République centrafricaine, pour faire face à des groupes tels que Boko Haram, l’État islamique et Al-Qaïda. Elle privilégie des solutions militaires directes, loin des conditions souvent associées aux aides occidentales.

Sur le plan de la sécurité alimentaire, la Russie, l’un des plus grands exportateurs mondiaux de blé, répond à une part importante des besoins alimentaires africains. Des accords directs avec des pays africains garantissent des approvisionnements alimentaires à des prix abordables, notamment pour les nations frappées par des crises économiques ou des sécheresses.

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Un rapport russe a révélé l’intention du président Vladimir Poutine de visiter plusieurs pays africains, dont le Niger, en 2025. Cette tournée reflète les inquiétudes occidentales croissantes concernant le transfert d’équipements militaires des bases syriennes vers l’est de la Libye.

Selon le site russe Fondsk.ru, des préparatifs sont en cours pour une visite potentielle de Poutine en Afrique en 2025, notamment en Afrique du Sud, en République centrafricaine et au Niger.

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L’Afrique du Sud, membre clé des BRICS, est un partenaire stratégique pour Moscou, et une visite de Poutine revêtirait une grande importance symbolique, démontrant le peu de considération pour les décisions de la Cour pénale internationale.

Les visites au Niger et en République centrafricaine devraient également souligner le recul rapide de l’influence française dans la région et le remplacement partiel de cette dernière par la Russie.

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La stratégie russe en Afrique reflète les ambitions de Moscou pour remodeler l’ordre mondial à son avantage, notamment en exploitant les ressources naturelles du continent, comme les hydrocarbures, et en consolidant des alliances en opposition au système dominé par les puissances occidentales.

Cependant, pour que les pays africains puissent tirer profit de cette rivalité internationale, ils doivent adopter des politiques étrangères qui servent les intérêts de leurs populations. Cela nécessite en premier lieu de résoudre les conflits internes et régionaux pour contrer les ingérences étrangères qui exploitent les crises pour maintenir leur influence.

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