Un Coup Dur pour les Frères Musulmans au Yémen

Le ministère des Affaires religieuses de la ville de Taëz a émis une directive interdisant l’imposition de prédicateurs dans les mosquées sous quelque prétexte que ce soit, afin d’éviter tout conflit ou dispute au sein des lieux de culte. Cette décision fait suite à une tentative du parti Al-Islah, considéré comme le bras des Frères Musulmans au Yémen, de contrôler les mosquées dans les zones sous son influence en y imposant des personnalités qui lui sont affiliées.

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La circulaire précise que si des directives particulières concernant des sermons ou des sujets spécifiques doivent être données, elles devront être adressées uniquement aux prédicateurs officiellement désignés, sans qu’aucune autre personne non mandatée par le bureau ne soit autorisée à prêcher, selon le site Al-Muntasaf.

Cette directive représente un revers pour les Frères Musulmans après que le ministère des Affaires religieuses de Taëz a envoyé un officier du commandement militaire affilié au parti Al-Islah dans la région d’Al-Shamaytayn. Cet officier aurait pris d’assaut une mosquée salafiste dans la ville d’Al-Turbah, tentant de s’imposer de force, ce qui a provoqué une forte indignation parmi les habitants. En conséquence, des dizaines de mosquées ont été désertées à Taëz, sous le contrôle des milices d’Al-Islah, ainsi que dans d’autres villes.

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Les zones sous l’influence des Frères Musulmans au Yémen connaissent un recul significatif de la fréquentation des mosquées, en raison du mécontentement croissant face à la politisation des sermons et à leur instrumentalisation pour diffuser une idéologie extrémiste et promouvoir des discours politiques.

Selon des sources locales, de nombreux Yéménites évitent désormais d’assister aux prêches du vendredi et aux prières collectives, dénonçant l’utilisation des mosquées comme plateformes de propagande au service des agendas du parti Al-Islah, au détriment des questions spirituelles et sociales.

Par ailleurs, des rapports indiquent que les Frères Musulmans ont instauré un contrôle strict sur les imams, remplaçant les prédicateurs modérés par des éléments leur étant loyaux.

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