Turquie – Erdoğan, pousse le pays dans un piège politique qu’il ne peut se permettre de perdre
Le système actuel, dirigé par Recep Tayyip Erdoğan, est en proie à la peur, à la colère et à la haine dans le milieu politique et dans l’élite, à l’approche de l’élection présidentielle prévue pour la fin du printemps prochain. Parmi les prédictions de sondages d’opinion antérieurs sur la survie du régime, les principales raisons de la colère contre le régime actuel sont, d’un côté, les politiques domestiques du régime Erdoğan qui ont mené à l’effondrement de l’économie turque et, de l’autre, les politiques étrangères qui ont gâché les relations de la Turquie avec ses voisins.
Chaos
Les médias locaux ont mis en garde contre le risque de troubles internes dans le pays avant les élections prévues, indiquant que ces affrontements risquaient de s’intensifier de manière non pacifique, ce qui faisait que la Turquie attendait des inconnus dans les dix prochains mois, comme le confirme le site Turc Ahval, où le site a indiqué que la principale raison de ces doutes était le manque de confiance d’Erdoğan dans l’image et le prestige de l’État, surtout après que le Président turc a fait preuve d’une instabilité dans ses actions et ses décisions politiques, ce qui a créé un état d’incertitude pour la société, et donc plus la crise qui l’a provoquée s’intensifie, plus forte est la persistance de la violence, l’effondrement des contrôles et des équilibres, accompagné de la déréglementation institutionnelle de l’État et d’une transformation radicale de la bureaucratie par la nomination de cadres partisanes non qualifiés, et le tsunami de la corruption et des malheurs – aux niveaux central et local.
Piège politique
Selon le site, ce schéma de l’État turc coïncide avec sa transition vers un État régi par les concepts stratégiques de « sécurité et de militarisation » pendant un certain temps, avec les critiques de l’administration Erdoğan qui perpétuent le terme d’ « État policier ». Mais plus récemment, après une série de révélations sur le fugitif mafieux Sedat Peker et sa proximité avec les instances décisionnaires et Erdoğan, le terme « État mafieux » a persisté dans cette description de la dernière étape. En effet, les prochaines élections font inévitablement partie d’un puzzle complexe, et le pays sera inévitablement poussé dans le piège d’une crise politique dans un contexte turbulent. Erdoğan, qui était acharné, fidèle à sa théorie économique défaillante, ciblant ses opposants et accrochant ses tenants à la corruption, reconnaîtra pleinement les dangers de l’approche électorale, et l’énorme ampleur de son abus de pouvoir qui en fait un jeu moraliste pour la survie, tout simplement parce qu’il ne peut pas se permettre de perdre.