Tunisie : Saïed dénonce la réduction du nombre d’hommes d’affaires impliqués dans le règlement
Le président tunisien Kaïs Saïed concentre ses efforts pour résoudre le dossier des hommes d’affaires accusés de corruption au milieu d’une crise financière paralysante en Tunisie, où il recherche des ressources pour le remboursement des dettes et des créances, tout en critiquant la réduction du nombre des hommes d’affaires concernés par le « règlement » pénal.
Le président Saïed, qui a supervisé le défilé d’investiture de mercredi au palais de Carthage pour les membres de la Commission nationale de la réforme pénale, a exprimé son inquiétude devant la réduction du nombre d’hommes d’affaires impliqués dans la réforme pénale, en déclarant que « les personnes impliquées dans la réforme pénale sont 460 personnes qui sont des informateurs et ont des dossiers, mais qui sont aujourd’hui nulles en dépit des aveux des accusés dans les affaires de corruption ».
La Commission est un organe de règlement et de réconciliation avec les hommes d’affaires impliqués dans des affaires de corruption et qui a pour but de récupérer des fonds publics pillés par ceux qui ont participé au « pillage » des finances publiques et de les affecter à la réalisation de projets et d’investissements dans le pays.
Le programme de réforme pénale invite les hommes d’affaires impliqués dans le pillage des richesses et des capacités des Tunisiens à réaliser des projets de développement dans les régions de l’intérieur pauvres et moins développées.
Ces projets concernent la construction d’écoles, d’hôpitaux et de services et la création de moyens de subsistance pour les chômeurs dans le pays.
Le Président tunisien souligne que la réforme pénale permettra de dissoudre 460 hommes d’affaires impliqués dans des affaires de corruption pour 13,5 milliards de dinars (environ 5 milliards de dollars), en échange de leurs investissements dans des projets gouvernementaux.
Il a déclaré devant les neuf membres du Comité que ce montant (5 milliards de dollars) appartenait au peuple tunisien et qu’il devait lui être restitué, mettant en garde contre « la confiscation des biens du peuple » selon une vidéo diffusée par la présidence sur sa page Facebook.
Il a ajouté que le projet de réforme pénale a été présenté depuis le 20 mars 2012, sur la base d’un rapport établi en 2011 par Abdelfattah Amor, Président de la Commission nationale d’enquête sur la corruption et la corruption, surpris d’apprendre que le nombre d’accusés de contrebande de fonds publics avait diminué, alors qu’ils avouaient 460 à 442 personnes, et que près de 00 personnes avaient été condamnées au cours des 10 dernières années.
Il a dit aux membres du Secrétariat combien il était important et combien il était important de faire votre travail en toute liberté et en toute indépendance. Le droit à ce droit, à savoir le peuple tunisien, et vous avez six mois devant vous, est donc extensible, et nous espérons que nous n’y arriverons pas.
L’argent du peuple doit lui être rendu, car la paix n’est possible qu’avec le peuple tunisien. L’argent le plus coté de la corruption (via des projets gouvernementaux) ira dans les régions les plus pauvres du pays.
Il a poursuivi: « Les fonds sont là en Tunisie mais ont été volés et le pouvoir confisqué au peuple, privé de ses droits à la dignité, au travail et à la santé » .
Le 11 novembre dernier, un décret présidentiel portant siège de la Commission et dénomination de ses huit membres et président, le juge Makram Bennouna, a été publié au Journal officiel.
Le 10 mai dernier, Saïed a chargé la Ministre de la justice, Leïla Jaffel, de former un organe chargé du règlement et de la réconciliation avec les hommes d’affaires impliqués dans des affaires de corruption.
Le 28 juillet 2021, Saïd a déclaré que l’argent pillé en provenance du pays s’élevait à 13,5 milliards de dinars (environ 5 milliards de dollars), « et devait être rendu en échange d’une réparation pénale avec les hommes d’affaires impliqués dans son pillage ».
Il a ajouté que « 460 personnes ont pillé l’argent du pays selon un rapport de la Commission nationale d’enquête sur la corruption et les actes de corruption ».
Le 22 mars dernier, la Tunisie a annoncé, par décret présidentiel, la mise en place d’une réforme pénale relative aux « crimes économiques et financiers » dans les affaires de corruption en échange d’une restitution de fonds.