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Tunisie : Nouveau échec du mouvement Ennahdha


L’ancien président tunisien Moncef Marzouki continue à inciter contre les autorités tunisiennes et le président Kaïs Saïed, profitant de toute protestation dans la rue tunisienne.

Dans une lettre adressée aux manifestants contre le président, Marzouki appelle à la formation d’un front démocratique pour renverser ce qu’il appelle le « coup d’État » actuel dans le pays.

Sur son compte Twitter, Marzouki écrit : « Les propos autoritaires à propos du peuple deviennent maintenant drôles. Vous êtes le peuple, pas ce qui est dans leur imagination, et vous êtes le plus gros mensonge quand il n’arrête pas de parler en votre nom ».

Il a ajouté : « L’objectif des citoyens est inchangé : la ségrégation et la justice, le dialogue avec le colonialisme et l’apartheid; le dialogue avec le despotisme est terminé. La lutte contre le coup d’État doit être menée à sa fin, et il faut donc serrer les rangs sous la bannière d’une constitution, et ceux qui se cachent derrière ce sentiment de patriotisme et de révolution savent qu’il est inefficace et injuste, et préparer son remplacement est peut-être plus avancé qu’on ne le pense.

Il a poursuit : « C’est pourquoi le front démocratique doit se former rapidement et préparer l’alternative; seule l’État de droit et les institutions sous la bannière de la Constitution peuvent servir les droits et les libertés de tous les Tunisiens ».

Les partis du Mouvement Tunisie – la Volonté (fondé et maintenant présidé par Marzouki), l’Union populaire républicaine, la Volonté Populaire et le Mouvement Wafa ont annoncé en Septembre dernier la formation d’un front démocratique pour contrer par des moyens pacifiques les mesures prises par le Président Kaïs Saïed, mais ce front n’a pas encore été réellement opérationnel.

Il y a quelques jours, Marzouki annonçait une campagne en ligne sur les médias intitulée « Le peuple veut isoler Saïed » et il a invité la jeunesse tunisienne à participer à une « révolution virtuelle » pour demander la destitution du Président Kaïs Saïed, en tenant compte de la responsabilité des « institutions judiciaires, militaires, de sécurité et médiatiques » pour hâter le limogeage du Président, qui mènera le bus tunisien au bord du gouffre »

Hier, la capitale tunisienne a connu une manifestation de participation limitée quelques heures après que le Président Kaïs Saïed a promulgué un décret portant création d’un Conseil supérieur provisoire de la magistrature, qui lui a conféré des pouvoirs étendus, y compris la promotion et la révocation des juges en cas de manquement à leurs fonctions.

Bien que les appels à manifester du mouvement Ennahdha et des personnalités qui lui sont loyales, ainsi que des partis d’opposition, aient été peu nombreux, la participation n’a été que de 2 000 participants, ce qui, selon les observateurs, est considéré comme un nouvel échec du mouvement Ennahdha dans la rue tunisienne, selon CNN.

Les manifestants ont arboré les drapeaux de leur pays, scandé des slogans anti-Saïed, exigé qu’il ne touche pas le système judiciaire et ne menace pas la démocratie de leur pays naissant.

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