Tunisie : Le chef des Frères Ghannouchi rêve du retour à la scène politique

Obsédé par le pouvoir, le leader des Frères de Tunisie accroché à son rêve du retour à la scène politique, investissant dans l’absence du président, dans un ultime effort de marchandage.

Rached Ghannouchi; Incapable de comprendre la transformation provoquée par les décisions présidentielles il y a quelques mois, avec le gel du travail du parlement qu’il dirigeait et le limogeage de son chef de gouvernement pro-Hichem Mechichi, le cheikh s’est engagé dans une tentative d’exacerber la situation à la recherche d’une carte de pression perdue.

Jeudi, Ghannouchi a affirmé que « le Parlement revient inévitablement » dans un discours prononcé lors d’une réunion à laquelle participaient des politiciens opposés à la politique du Président Kaïs Saïed.

Ghannouchi a profité de l’absence de Saïed dans le cadre de sa participation aux travaux de la sixième session du Sommet Europe-Afrique à Bruxelles, la capitale belge, et a organisé une réunion au siège de ce que l’on appelle les « citoyens contre le coup d’État », le siège du parti Mouvement Tunisie Volonté de son président Moncef Marzouki.

Les participants à cette réunion comprenaient des membres des Frères musulmans et d’autres personnes alliées dans le cadre d’accords afin de tenter de faire pression sur Saïed et de gouverner à nouveau.

Ghannouchi a affirmé que le chef de l’État a dilapidé les richesses obtenues le « 25 Juillet » , ce qui indique qu’il manque de sagesse, qu’il a accusé Saïed d’avoir conduit le pays à la faillite et qu’Ennahdha lui a accordé 500 000 ou 600 000 voix lors de l’élection présidentielle.

Les déclarations de Ghannouchi ont ridiculisé les internautes tunisiens et les ont qualifiés d’incitation à la contestation de la Tunisie.

L’activiste politique tunisien Moaz Haj Mansour considère que Rached Ghannouchi a déclaré en toute confiance que le Parlement gelé serait revenu, alors que le Parlement avait été gelé politiquement il y a six mois.

Dans une publication publiée sur Facebook, Mansour a déclaré : « Ghannouchi attendra longtemps l’énigme politique et rêvera de la résurrection d’une époque de pouvoir politique ».

L’activiste politique a fait remarquer que Ghannouchi rêvait encore aujourd’hui du retour d’un Parlement imposant. Il soutient l’entêtement des anciens lorsqu’ils se sont pyramidés, et « il ne savait pas que le débat sur l’histoire et le mouvement politique l’avait platement décrié ».

Pour lui, il aurait dû annoncer sa retraite et se retirer vers un foyer.. et reconnaître sa défaite, sa déception et sa responsabilité dans l’échec, c’est ainsi que sont nos politiciens n’acceptent de sortir du pouvoir que par la mort ou par un coup d’état.

Quant à Munir El Hani, a déclaré dans une publication sur son compte Facebook, que Ghannouchi connait bien que en le siège du Parlement qu’il dirigeait avait arrivé à une impasse historique, en précisant que la plupart des députés qui l’avaient quitté s’étaient dispersés et qu’un certain nombre d’entre eux s’étaient enfuis à l’étranger, avec des dossiers de corruption.

Et pourtant : « Il est vrai que le Parlement reviendra, mais d’une manière nouvelle et différente de ce que nous avons vécu, un Parlement sans précédent qui sera appelé le Conseil Législatif, dont les membres seront élus en décembre prochain ».