Tunisie ..Document judiciaire divulgué faisant état d’une enquête sur 25 personnes accusées d’atteinte à la sûreté de l’État
Les sites de médias et des activistes des réseaux sociaux ont diffusé, vendredi 25 novembre 2022, un document judiciaire divulgué qui indique que le ministère public du tribunal de première instance a ouvert une enquête contre vingt-cinq personnalités, des professionnels des médias éminents, d’anciens responsables politiques, des syndicalistes, des anciens cadres de sécurité, des présentateurs de télévision connus et des personnalités étrangères.
Selon ce document, l’enquête porte sur « les infractions de formation qui vont dans le sens de l’agression contre des biens et des personnes, de la conspiration contre la sûreté intérieure de l’État, de l’établissement de liens avec des agents d’un État étranger, dans le but de porter atteinte à la situation diplomatique du pays, de malversations, de profanation, d’utilisation abusive d’un enseignant et de commettre un acte obscène contre le chef de l’État ».
Aucun des noms cités n’a démenti le contenu du document.
Selon certains médias, le premier juge d’instruction du Bureau 33 a délivré des cartes d’internement à l’encontre de quatre des personnes mises en cause dans l’affaire de complot contre la sécurité intérieure de l’État, dont un ancien commissaire et un ancien cadre de sécurité.
Le juge d’instruction a également décidé d’interdire les déplacements de tous les accusés dans l’attente de la poursuite des recherches et des enquêtes sur le dossier, qui portent sur 25 personnes et sur toute personne qu’il aurait souhaité dévoiler.
De même, il a été décidé de nommer un juge d’instruction au tribunal de première instance de Tunis pour qu’il entame les recherches nécessaires sur la liste des personnes recherchées et prenne les précautions nécessaires à leur encontre à la lumière des résultats de ces recherches. Il convient de noter que l’affaire porte sur le dossier du « jeu électronique » qui a été porté à l’attention des médias.
Le secrétaire général du Parti républicain, Issam Chebbi, a commenté ce document en déclarant qu’ « un groupe politique, ou un groupe quel qu’il soit, n’a cessé d’être accusé de conspiration contre la sécurité intérieure et extérieure de l’État et de créer une entente visant à changer l’autorité de l’État ».
Dans une publication sur sa page Facebook, il a écrit : « Certains n’ont pas retenu la leçon, mais ils ont même voulu que le pouvoir règle ses comptes avec ses opposants politiques et que leur activités deviennent souvent une sorte d’acte d’accusation dans de nombreux cas ».
Chebbi a affirmé : Nous n’acceptons pas et n’acceptons pas que les élites politiques tunisiennes deviennent des groupes conspirateurs sur la sécurité du pays, nous n’applaudissons pas les récentes décisions de renvoi, nous défendons toujours la présomption d’innocence et nous réclamons le retour de la démocratie par un dialogue sans exclusive, sans aucune place pour l’exclusion ou le règlement des comptes. Il est important de tirer les leçons avant qu’il ne soit trop tard ».