Politique

Tunisie : Bhiri fait face à de nouvelles accusations de torture et de meurtre


L’ancien ministre de la Justice Noureddine Bhiri est confronté à une nouvelle affaire, mais cette fois ce n’est pas une affaire de corruption financière, mais plutôt de torture, d’assassinat et d’abus de pouvoir.

Le Procureur adjoint de la Cour d’appel de Tunis et porte-parole du Parlement, Habib Tarkhani, a déclaré : « Sur instruction du Ministre de la Justice, le Procureur général de la Cour d’appel de Tunis a autorisé le Procureur de la République au tribunal de première instance de Tunis à ouvrir une enquête contre ceux qui seraient mis au jour au sujet du décès de feu Jilani al-Daboussi », selon la radio locale Mosaïque FM.

Il convient de rappeler que le fils du défunt al-Daboussi, Sami al-Daboussi, a accusé des responsables officiels d’être derrière le décès de son père, qui a été emprisonné en 2011.

Dans des déclarations antérieures, il a été confirmé que son père, Jilani al-Daboussi, avait été arrêté le 8 Octobre 2011 au tribunal de première instance de Jendouba et enlevé sans que son avocat en soit informé.

Les organisations humanitaires et les partis n’ont pas dénoncé ce qui s’était passé à l’époque à son père, accusant le Ministre de la justice, Noureddine Bhiri, et le Ministre de la santé, Abdellatif Mekki, d’avoir planifié une torture systématique de son père pendant 28 mois.

En 2011, le premier juge d’instruction du tribunal de première instance de Jendouba avait délivré une carte de dépôt à l’encontre de l’homme d’affaires, du membre de la Chambre des représentants et du Comité central du Rassemblement constitutionnel démocratique Jilani al-Daboussi, propriétaire d’un établissement de santé de la région d’Aïn Draham, et accusé de fraude et d’arrachement du propriété d’autrui.

En Avril 2011, la ville de Tabarka a connu un incendie dans la clinique et l’hôtel dont appartiennent à Jilani al-Daboussi, qui était membre de la Chambre des représentants à Jendouba lors des élections de 1989 et également maire de Tabarka.

En 2019, la Commission des droits de l’homme des Nations Unies aurait reçu une plainte contre la Tunisie déposée par la famille Jilani al-Daboussi, Français-Tunisien, qui est décédé en 2014 après son arrestation provisoire, ainsi que l’a annoncé l’avocat de la famille.

Cette plainte, déposée le 15 Mars 2019 à Genève, a pour objet de faire état de « violations graves de la Charte internationale des droits civils et politiques » commises par la Tunisie contre ce médecin et ancien membre du parti du Président Zine el-Abidine Ben Ali.

En ce qui concerne Bhiri, le Président tunisien Kaïs Saïed affirme que les personnes mises en résidence surveillée étaient censées être en prison.

Lors d’une réunion avec la Présidente du Gouvernement Najla Bouden, le Président tunisien a déclaré : « Le dirigeant des Frères et le responsable de la sécurité assignés à résidence étaient censés être en prison, mais nous ne sommes pas des juges pour les y mettre ».

Le Président tunisien a déclaré dans des déclarations rapportées hier par l’agence de presse officielle : « Il n’y a pas de gouvernement de magistrats, pas d’État de magistrats, mais de juges de l’État tunisien qui appliquent la loi ».
Le Président tunisien a souligné que son gouvernement « ne vise pas la justice, mais que la justice et les juges ne peuvent pas devenir des législateurs et que nous leur demandons d’établir les faits ».
Kaïs Saïed a déclaré : « Les tribunaux ont des documents condamnant les personnes impliquées dans des crimes de trahison, des fonds étrangers et la peine de mort ».

Il y a une semaine, le Ministère de l’intérieur tunisien, ancien Ministre de la justice Noureddine Bhiri, responsable de l’organe clandestin d’Ennahdha, a été assigné à résidence pour des accusations de nature terroriste liées à l’ambassadeur de la jeunesse tunisienne dans des foyers de tension.

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