Trump tente d’empêcher ses ex-conseillers de témoigner
L’ancien président américain Donald Trump demanda à quatre anciens conseillers de ne pas coopérer avec la commission parlementaire chargée d’enquêter sur l’attaque du Capitole.
Le 6 janvier dernier, les partisans de Trump ont attaqué le siège du Congrès.
Selon le Washington Post et Politico, l’ancien chef d’état-major Mark Meadows, l’ancien conseiller à la sécurité Kash Patel, l’ancien directeur des médias sociaux Dan Scavino et l’ancien conseiller Steve Bannon ont reçu une lettre de l’avocat du milliardaire républicain leur conseillant de ne pas répondre à l’invitation de la commission.
L’équipe juridique de Trump affirme dans ses lettres que ses archives et ses contacts sont protégés par les pouvoirs de l’exécutif de préserver la confidentialité de certaines informations ou par le secret professionnel qui lie un avocat à son client.
La Commission d’enquête de la Chambre des représentants a ordonné aux quatre hommes de produire des documents et de témoigner devant elle pour savoir si les actions de l’administration de Trump avaient encouragé un groupe de ses partisans à faire irruption dans le Capitole pour empêcher la certification de la victoire du président Joe Biden à l’élection présidentielle.
Il n’est pas certain que Trump puisse invoquer son pouvoir et son secret professionnel pour empêcher ses anciens conseillers de témoigner.
De son côté, l’actuel gouvernement américain a clairement fait savoir qu’il remettrait partiellement en question les documents de l’ère Trump afin de faciliter l’enquête.
La tentative de Trump d’empêcher ses conseillers de faire leur déposition pourrait conduire la commission à engager une action en justice pour faire appliquer les mandats, ce qui pourrait ralentir l’enquête.
Dans le même ordre d’idée, Adam Schiff, membre du comité démocrate du Parti travailliste, a indiqué sur Twitter que « l’ancien président continue de tenter de faire obstruction les assignations à comparaître ».
Schiff a ajouté : « Cette fois-ci, les témoins qui enfreignent la loi doivent réfléchir à la possibilité de poursuites pénales », affirme-t-il, « les Américains méritent d’avoir des réponses et nous assurons qu’elles soient fournies ».
Récemment, le Capitole a fait l’objet de mesures de sécurité rigoureuses, à la veille d’une manifestation de soutien des partisans de l’ancien président emprisonnés pour avoir participé à une attaque contre le Congrès.
Une barrière de sécurité a été érigée autour du bâtiment, et la police a décidé de fermer les routes environnantes par crainte d’abus.