Turquie

Torture brutale d’un enfant syrien en Turquie provoque l’indignation sur les réseaux sociaux… Détails 


Un tollé majeur a été provoqué par l’agression d’un enfant réfugié syrien de 14 ans dans la province de Gaziantep, dans le sud de la Turquie. Après deux jours de traitement dans un hôpital de la province, l’enfant est en soins intensifs suite à une torture brutale subie après avoir été kidnappé il y a quelques jours.

L’incident a commencé avec un match de football lorsque l’enfant réfugié syrien, Ahmed Z., jouait dans une école du quartier « République » à Gaziantep. Cependant, Ahmed s’est disputé avec des enfants turcs qui en ont informé leurs parents. Plus tard, ils ont procédé à le battre avant de le transférer dans une zone isolée en périphérie de la province, où l’enfant a subi les formes les plus sévères de torture.

Les méthodes de torture utilisées sur l’enfant syrien comprenaient des coups avec des objets métalliques, l’arrachage de ses cheveux, la mise d’objets dans sa bouche, et le tromper en lui faisant croire qu’il se noyait en mettant un sac sur son visage. Ce récit a été relayé par les médias turcs et internationaux, citant un activiste syrien des droits de l’homme et des membres de la famille de l’enfant orphelin, selon « Al Arabiya Net ».

La torture ne se limitait pas à battre Ahmed avec des objets métalliques, arracher ses cheveux et simuler sa noyade. Les agresseurs ont également brûlé sa langue et certaines parties de son corps avec des cigarettes avant de le laisser sur le bord de la route, pensant qu’il avait succombé.

Bien que des responsables gouvernementaux turcs aient visité la famille de l’enfant syrien et promis de poursuivre les coupables en justice, les autorités n’ont jusqu’à présent réussi à en arrêter que deux, tous deux avec des antécédents criminels, selon la police de Gaziantep.

Les activistes turcs et syriens ont condamné l’agression contre l’enfant syrien, avec le hashtag « Ahmed a survécu à la mort » devenant le plus largement diffusé dans le pays sur les réseaux sociaux depuis jeudi. Ils ont appelé à mettre fin aux attaques contre les réfugiés syriens, d’autant plus que de tels incidents se produisent régulièrement en Turquie. Ils ont également demandé les sanctions les plus sévères pour ceux qui ont torturé Ahmed.

Il y a une semaine, la Cour criminelle suprême de la région de Kilis avait décidé de maintenir en détention les suspects turcs dans le meurtre de la jeune syrienne Ghena Marjek et de l’avoir jetée dans un puits le 4 avril.

Les réfugiés syriens en Turquie font face à des campagnes d’incitation organisées par des factions extrémistes dans le pays, telles que le « Parti de la victoire » dirigé par Ümit Özdağ.

Les partis d’opposition turcs, notamment le « Parti républicain du peuple », demandent le retour des réfugiés syriens dans leur pays, coïncidant avec le souhait du parti « Justice et Développement » au pouvoir de les voir revenir « volontairement ».

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