Politique

« Toi aussi, Brutus? » : L’histoire d’un empereur tué par la trahison de son ami


« Toi aussi, Brutus? » est une phrase souvent utilisée pour décrire la trahison des amis, mais savez-vous qu’elle a été prononcée par une personne trahie au moment de son dernier souffle, poignardé par son plus cher ami?

La trahison des amis peut être courante et passer inaperçue, mais quand la victime est Jules César, l’un des génies politiques et militaires et l’une des figures célèbres de la Rome antique, l’histoire prend une autre dimension.

Il est mentionné dans l’histoire comme une figure exceptionnelle. Il était un militaire prospère, un politicien rusé, et un orateur brillant qui captivait les foules avec ses discours et persuadait même ses ennemis les plus acharnés.

Cependant, l’empereur, qui a réussi à réduire les pouvoirs des aristocrates et à réprimer les révoltes qui ont duré près d’un siècle pendant son règne, accumulait des ennemis sans s’en rendre compte. De nombreux nobles n’appréciaient pas la réduction de leurs pouvoirs.

L’histoire

Les historiens disent que l’une des faiblesses de Jules César était qu’il était de bon cœur. Même les pays qu’il a conquis ne l’ont pas décrit comme un barbare, contrairement aux autres conquérants, probablement en raison de son amour pour l’écriture. Il était passionné par la langue et un habile manipulateur des mots, offrant à Rome de nombreux écrits.

Mais dans les coulisses du pouvoir, il y avait des calculs, des alignements et des trahisons dont il n’avait pas conscience. Il n’avait pas non plus compris les conséquences de la frustration et du ressentiment parmi les nobles après les avoir dépouillés de nombreux pouvoirs.

Après des victoires éclatantes et de grandes réalisations au cours de ses années de voyages en conquérant, Jules César est retourné chez lui. Les nobles n’ont pas accueilli cette nouvelle avec joie, sachant que sa présence couperait leur influence.

Cependant, ils lui ont montré de l’amitié en l’accueillant, l’inondant de mots d’éloge et de louange pour ses réalisations. Il ne s’est pas douté alors que ces sourires étaient les mêmes qui préparaient le poison pour l’assassiner.

Derrière les portes fermées et dans les chambres sombres, ces nobles se sont mis d’accord pour assassiner Jules César, mais le problème était que chacun d’entre eux ne voulait pas être impliqué individuellement dans l’effusion de son sang.

Chacun d’entre eux savait pertinemment que s’il accomplissait la mission, il ne survivrait pas, car les autres nobles eux-mêmes le sacrifieraient comme bouc émissaire devant le peuple.

Au milieu de leur confusion, un des nobles, Gaius Cassius Longinus, a proposé un plan d’assassinat collectif où chacun d’eux poignarderait Jules César, de sorte qu’aucun individu ne soit blâmé pour ce qui s’était passé.

Cassius n’a pas seulement compté sur ces nobles membres du Sénat romain, mais il a également cherché à convaincre les opposants de Jules César et tous ceux qui craignaient pour leurs richesses et leurs pouvoirs qu’il était un traître, une accusation suffisante pour donner le feu vert à son assassinat.

En effet, Cassius a réussi à convaincre les membres du Sénat de son idée, et ils ont tous convenu des détails de l’opération et de son timing, fixant la date de son arrivée à une réunion du Sénat.

« Toi aussi, Brutus? »

Dans ce plan, Cassius n’a pas oublié un élément crucial : Brutus, l’ami proche et confident de Jules César. Cette tâche était la plus difficile de tout le plan.

Cependant, Cassius a finalement réussi à convaincre Brutus que César était un traître et qu’il devait être tué pour sauver Rome. Avec cela, le sort de l’empereur était scellé.

Par une matinée funeste en 44 avant J.-C., Jules César est entré dans le Sénat. Cassius l’a accueilli avec un premier coup de poignard dans le cou, suivi de nombreuses autres dans une frénésie qui a inondé les mains et le lieu de sang.

Les yeux de Jules César suivaient, surpris, ce qui se passait, même en se noyant dans son sang. Il regardait les visages qui le poignardaient tour à tour, essayant de se protéger instinctivement en levant les mains pour protéger son visage, puis ses entrailles pour parer un autre coup de poignard venant d’ailleurs.

Mais lorsque ce fut au tour de Brutus de lui porter le dernier coup, Jules César a cessé toute résistance. Il a couvert son visage et sa tête avec son vêtement, se résignant aux coups, et a prononcé sa phrase célèbre : « Toi aussi, Brutus? »

Brutus a répondu, justifiant sa position : « Je t’aime, mais j’aime Rome plus encore. » César, expirant, a déclaré : « Alors, que César meure. »

Il est tombé mort aux pieds de la statue de Pompée. Les historiens disent que bien que les coups de ses ennemis l’aient tué, c’est la trahison de son ami qui l’a blessé au plus profond.

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