Tentative iranienne de piratage des comptes de responsables d’une campagne présidentielle américaine
Des chercheurs de Microsoft ont confirmé qu'une tentative de piratage de deux comptes appartenant à des responsables par des pirates travaillant pour le Corps des Gardiens de la Révolution islamique faisait partie d'efforts croissants de groupes iraniens pour influencer les élections présidentielles américaines.
Des chercheurs de Microsoft ont révélé ce vendredi que des pirates liés au gouvernement iranien avaient tenté de pirater le compte d’un « haut responsable » d’une campagne présidentielle américaine en juin, après avoir déjà piraté le compte d’un responsable américain au niveau d’une comté.
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Tentative iranienne de piratage des comptes de responsables d’une campagne présidentielle américaine
Les chercheurs ont indiqué dans un rapport, sans fournir de détails supplémentaires sur l’identité de ce « responsable », que ces deux piratages faisaient partie d’une augmentation des tentatives de groupes iraniens visant à influencer les élections présidentielles américaines prévues en novembre.
Le rapport fait suite à des déclarations récentes de hauts responsables du renseignement américain affirmant avoir observé que l’Iran intensifie l’utilisation de comptes secrets sur les réseaux sociaux dans le but de les exploiter pour tenter de susciter des divisions politiques aux États-Unis.
La mission iranienne auprès des Nations Unies à New York a déclaré dans un communiqué que ses capacités cybernétiques étaient « défensives et proportionnées aux menaces auxquelles elle est confrontée » et qu’elle ne planifie pas de lancer des attaques cybernétiques.
En réponse aux accusations contenues dans le rapport de Microsoft, la mission iranienne a ajouté : « Les élections présidentielles américaines sont une affaire intérieure dans laquelle l’Iran ne s’immisce pas. »
Le rapport a précisé qu’un groupe dirigé par une unité de renseignement des Gardiens de la Révolution avait envoyé un e-mail frauduleux à un haut responsable d’une campagne présidentielle, et qu’un autre groupe lié aux Gardiens de la Révolution avait piraté le compte d’un utilisateur travaillant selon le principe d’accès minimal au niveau d’une administration de comté.
Il a noté que cette activité semblait faire partie d’une campagne plus large menée par des groupes iraniens pour recueillir des informations sur les campagnes politiques américaines et cibler les États pivots aux États-Unis.
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Le rapport a ajouté que le compte du fonctionnaire travaillant au niveau d’une comté avait été piraté en mai dans le cadre d’une opération plus large de « pulvérisation de mots de passe », où les pirates utilisent des mots de passe courants ou divulgués en masse sur plusieurs comptes pour tenter d’en pirater un.
Le rapport a souligné que les pirates n’avaient pas pu accéder à d’autres comptes par le biais de ce piratage, et que les cibles avaient été informées.
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Selon les rapports, l’Iran considère que la victoire du candidat républicain Donald Trump augmenterait les pressions sur elle, en particulier parce qu’il a été à l’origine du renforcement des sanctions contre Téhéran en raison du dossier nucléaire.
L’Iran a démenti les accusations portées dans des rapports médiatiques américains suggérant que Téhéran était impliqué dans un complot visant à assassiner l’ancien président américain le mois dernier.
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Selon des rapports, les autorités américaines ont reçu des informations d’une « source humaine » il y a quelques semaines concernant un complot ourdi par Téhéran contre l’ancien président, ce qui a poussé le service secret, responsable de la protection des hauts responsables politiques américains, à renforcer les mesures de sécurité imposées au milliardaire républicain.
Des rapports ont également évoqué la semaine dernière un complot iranien visant à assassiner des responsables gouvernementaux américains, dirigé par un Pakistanais, en représailles à la mort du commandant de la Force Qods, Qassem Soleimani.