Politique

Téhéran ravive le conflit dans le champ gazier d’al-Durra et l’Iran revendique de faux droits – le Koweït répond


Il semble que l’Iran tente d’attiser la guerre et les désaccords profonds dans le golfe, après les mesures prises par le Néguev israélo-arabe contre lui et quelques jours après que l’Arabie saoudite et le Koweït aient annoncé qu’ils développeraient leur propre champ de bataille commun dans les eaux du golfe Persique, auquel l’Iran prétend détenir une part.

Dans une déclaration susceptible d’aggraver la situation, le ministre iranien du pétrole Javad Oji a déclaré que son pays allait bientôt installer du matériel de forage autour du champ d’al-Durra, selon la nomenclature iranienne.

Dans un tweet, Oji a écrit que l’Iran était prêt à négocier avec le Koweït et l’Arabie saoudite, affirmant que les initiatives unilatérales n’empêchent pas l’application de notre plan, en référence à l’accord entre le Koweït et l’Arabie saoudite.

Pour sa part, le Ministre des affaires étrangères du Koweït, le cheikh Ahmed Nasser Al-Mohammed Al-Sabah, a confirmé que ce qu’il avait dit lors d’une conférence de presse avec le Ministre français des affaires étrangères au sujet du champ d’al-Durra était les négociations sur le plateau continental, qui étaient des négociations trilatérales entre l’Arabie saoudite et l’Iran pour la délimitation du plateau continental entre les trois États.

Dans un communiqué de presse publié mardi, le cheikh Ahmed Al-Nasser a expliqué que l’Iran n’était pas partie au champ d’al-Durra, un champ exclusivement koweïtien et saoudien, et a rappelé que seul le Koweït et l’Arabie saoudite avaient des droits exclusifs d’exploitation et d’investissement dans ce champ, conformément aux accords conclus entre les deux États.

La crise s’est aggravée samedi dernier; l’Iran a prétendu que l’accord conclu par l’Arabie saoudite et le Koweït au sujet du gisement de gaz naturel d’al-Durra, situé dans les eaux du Golfe, était « illégal ».

Le porte-parole du Ministère, Khatib Zadeh, a affirmé que « l’Iran a le droit d’investir dans le gisement de al-Durra qu’il partage avec le Koweït et l’Arabie saoudite », faisant valoir que « le gisement Arash/al-Durra est un gisement commun aux États d’Iran, du Koweït et de l’Arabie saoudite, dont certaines parties sont situées dans les eaux non définies entre l’Iran et le Koweït ».

Le Koweït a également rejeté les allégations de l’Iran selon lesquelles il aurait été possible d’exploiter une partie du champ gazier d’al-Durra, qu’il considérait comme « contraire au droit international », et le journal koweïtien Al-Qabas a cité des sources responsables qui ont affirmé que « les travaux de développement du champ gazeux seraient effectués dans l’hémisphère sud du champ, loin des zones où l’Iran prétend avoir participé ».

Les sources ont expliqué que l’Iran insistait pour que l’effet soit calculé à partir de terres, en violation du droit international relatif à la délimitation de la frontière maritime, et que ces allégations étaient contraires au droit international et aux règles de délimitation maritime.

Les sources du journal Al-Qabas ont également souligné que les affirmations de l’Iran selon lesquelles il aurait participé au développement du champ gazier d’al-Durra étaient nulles.

Il y a quelques jours, l’Arabie saoudite et le Koweït ont signé un document pour le développement du champ d’al-Durra, une mesure qui a été prise en application du Mémorandum d’accord signé par les deux pays en Décembre 2019, qui comprenait une action commune pour le développement et l’exploitation du champ de Doura.

Dans une déclaration, la Kuwait Petroleum Corporation a déclaré : Le champ d’al-Durra devrait produire 1 milliard de mètres cubes de gaz naturel par jour et 84 000 barils de condensateurs par jour. La production sera également répartie entre les deux partenaires.

Le champ d’al-Durra est un sujet de désaccord permanent entre le Koweït et l’Iran; Téhéran prétend qu’elle a raison et en 2000, les deux pays ont entamé des négociations pour mettre fin à leur désaccord sur les questions de terrain, sans pour autant parvenir à un accord.

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