Politique

Tawakkol Karman se moque des Syriens appelant à la formation d’un gouvernement inclusif


L’activiste internationale et lauréate du prix Nobel de la paix, Tawakkol Karman, a tourné en dérision les appels en faveur de la formation d’un gouvernement inclusif en Syrie après la chute du régime d’al-Assad, les qualifiant de blague ridicule ne reposant sur aucune légitimité ni logique. Elle a précisé que, si ces appels ont une utilité, c’est uniquement pour perturber et saboter le processus de transition.

Sur sa page officielle sur le réseau social Facebook, Tawakkol Karman a déclaré que le dirigeant de la nouvelle administration en Syrie, Ahmad Char’a, gouvernait le pays selon la légitimité révolutionnaire, en tant que représentant des factions ayant renversé le régime déchu de Bachar.

Elle a ajouté que la seule chose qui lui est demandée actuellement est de définir une période de transition raisonnable pour accomplir les nombreuses tâches nécessaires à la transition vers la légitimité constitutionnelle. Elle a précisé que cette période avait été fixée à quatre ans, une durée raisonnable pour un pays ayant un héritage répressif aussi dévastateur que celui de la Syrie.

Tawakkol Karman a souligné que la durée de la phase de transition pourrait être légèrement raccourcie ou prolongée, mais a insisté sur le fait que cela n’était pas important, tant que pendant cette période, la liberté d’expression était garantie et que chacun avait le droit de s’organiser politiquement et d’exercer des activités politiques en vue des prochaines élections. Cette phase culminera par des élections libres et transparentes, organisées selon une nouvelle constitution qui sera rédigée et soumise à un référendum durant la période de transition.

Elle a insisté sur le fait que c’est uniquement ce processus qui prouvera sans aucun doute la sincérité et l’engagement d’Ahmad Char’a et de son administration, et que la Syrie libre et nouvelle venait tout juste de naître.

Dans le même contexte syrien, Tawakkol Karman a souligné la nécessité de ne pas laisser les criminels et ceux impliqués dans les massacres commis sous le régime déchu de Bachar al-Assad échapper à la justice et à la rétribution, dans le cadre d’une justice de transition qui garantira qu’un tel passé ne se reproduise pas.

Elle a déclaré : « L’amnistie et le pardon absolu, vers lesquels la Syrie révolutionnaire semblait se diriger, ont incité les milices de l’ancien Bachar et les vestiges de son régime à commettre encore plus de crimes et à tenter de créer une contre-révolution immédiate. »

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