Taëz étouffe sous la corruption : des milliards d’aides s’évaporent dans la chambre noire des Frères musulmans

La gouvernorat de Taëz, sous la domination du parti islamiste al-Islah (branche locale des Frères musulmans), est en proie à une corruption financière et administrative endémique, entravant le développement et mettant en péril la vie de ses habitants. Des scandales éclatent régulièrement, mettant en lumière le détournement de fonds de l’aide internationale, sans transparence ni véritable mécanisme de reddition des comptes.
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Des rapports médiatiques concordants ont récemment révélé un grave scandale financier au sein de ce qu’on appelle la « chambre noire » de Taëz, une structure officieuse placée sous l’autorité de fait du parti al-Islah. Cette entité, qui contrôle la gestion des fonds internationaux, est accusée de manipuler des montants colossaux sans fournir la moindre transparence quant à leur utilisation ou leur impact réel sur le terrain, selon le site al-Umana Net.
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D’après les informations disponibles, cette « chambre » aurait signé cinq accords en 2017 avec trois organisations internationales, sans divulguer ni le montant des financements, ni la nature des projets concernés. Des documents confidentiels révèlent en outre la suppression d’un rapport officiel, remplacé par un faux rapport contenant des données falsifiées – un acte que des observateurs qualifient de fraude institutionnelle complète.
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En 2018, les manœuvres opaques se sont multipliées : la chambre a signé onze nouveaux accords avec les mêmes ONG, pour des montants atteignant 5,6 millions de dollars, 7,35 millions de livres sterling et 3,01 millions d’euros. Pourtant, aucun détail n’a été publié sur les projets financés, et aucun résultat tangible n’a été constaté sur le terrain – « pas même un réservoir d’eau dans les quartiers populaires », selon des activistes locaux.
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La crise s’est aggravée après la découverte d’un rapport supprimé, suite à des divergences majeures avec une version parallèle, confirmant l’existence d’une manipulation délibérée et d’un déni total de transparence. Cette situation a poussé des juristes à demander l’ouverture immédiate d’une enquête pénale, soupçonnant que les irrégularités s’étendent de 2017 à 2020.
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Dans une déclaration télévisée remarquée, l’ancien Premier ministre Maïn Abdelmalek a révélé que la ville de Taëz a bénéficié de plus de 400 milliards de rials yéménites en aides financières sur une période de dix ans, sans que l’on sache où ces fonds ont été alloués, ni comment ils ont été dépensés – en l’absence totale de contrôle ou d’audit, et en raison de l’incapacité des institutions à interroger ou sanctionner la « chambre noire ».
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Ce scandale majeur place le pouvoir des Frères musulmans à Taëz devant un test critique de légitimité face à un système de corruption enraciné, alors que la population continue de souffrir de conditions de vie déplorables, ne voyant des aides internationales que des rapports falsifiés et des chiffres qui s’évanouissent dans l’ombre d’une structure devenue symbole de prédation organisée.