Soudan – Une vague de déplacements après la mort de 21 Soudanais dans des affrontements interethniques
Dans plusieurs régions de l’État soudanais du Nil Bleu, à proximité de la frontière éthiopienne, une vague de déplacements s’est étendue, faisant 21 morts et des dizaines de blessés, le jeudi et le vendredi, après la reprise des affrontements tribaux dans la région, ce qui a fait 143 victimes depuis le début des affrontements en Juillet.
Évolution des affrontements : – Au milieu du mois de Juillet, des conflits éclatent entre les « Haoussas » et un autre groupe tribal en raison de désaccords sur l’administration civile dans la région qui comprend plus de huit groupes ethniques. Au cours d’une semaine de combats intenses, des dizaines de morts et de blessés ont été tués et des centaines de maisons ont été brûlées.
– Le 3 Août, les groupes de combattants ont signé un document de 13 clauses pour arrêter les hostilités; Mais le document, qui selon les observateurs n’aborde pas les questions de fond, s’est rapidement écroulé.
De graves répercussions ont été enregistrées : la lutte tribale dans le Nil Bleu a eu de graves répercussions et s’est étendue à d’autres régions de l’est et du centre du pays, faisant craindre une guerre tribale de plus grande ampleur. Des milliers de familles ont perdu leur logement et leur activité économique, la majeure partie de la population dépendant de l’agriculture et de l’élevage.
– La reprise du conflit a entraîné le déplacement de plus de 40 000 personnes au cours des derniers jours à la recherche de lieux sûrs.
– Les organisations humanitaires disent que les personnes déplacées vivent dans des conditions humanitaires extrêmement difficiles en l’absence de besoins élémentaires.
– Des rapports font état d’une grave crise alimentaire dans les zones de conflit, avec l’espoir d’une dégradation sensible de la sécurité alimentaire, et la crainte que la saison d’été ne soit un échec dans la zone agricole la plus importante du Soudan.
*Raisons diverses: Les Forces pour la liberté et le changement accusent le Conseil Central d’avoir organisé les Frères pour essayer de revenir à la ligne de gouvernance en attisant le racisme, en jouant avec la carte tribale et en soutenant l’autorité actuelle. Lors d’une conférence de presse tenue en Juillet à la suite de ces événements, le RCD-Goma a tenu les autorités en place pour responsables de l’aggravation de la situation et d’un retard dans l’intervention, jusqu’à ce que les pertes humaines atteignent le niveau d’ampleur atteint; Certaines forces de sécurité ont été accusées d’avoir détourné des armes à des éléments tribaux pour alimenter la violence.
Pour Liberté et Changement, les Frères musulmans n’ont pas réussi à obtenir l’approbation de la population, ce qui leur a permis de rechercher un retour par le biais d’affrontements tribaux et de raviver le racisme.
Situation complexe: Les observateurs et les militants du bénévolat mettent en garde contre le risque de voir les événements de Jeudi dégénérer encore plus dans la région. Hassan Al-Aqeb, qui travaille dans une organisation bénévole de la région, a déclaré que les efforts visant à instaurer une coexistence pacifique entre les habitants de la région se heurtaient à une situation d’injustice due à un grand nombre de victimes.
Al-Aqeb a expliqué que certains groupes tribaux refusaient le retour des membres de la tribu Haoussa qui avaient fui après la vague des premiers affrontements.