Exclusif

Soudan sous le feu : Violations de l’armée et souffrances des civils


Le peuple soudanais traverse l’une des pires crises humanitaires de l’époque moderne, au milieu d’un conflit sanglant et complexe impliquant des acteurs locaux et régionaux, au premier rang desquels l’armée soudanaise, accusée de graves exactions contre les civils et de destruction systématique des infrastructures du pays.

Des conditions tragiques pour les Soudanais sous les violations de l’armée

Alors que des millions de Soudanais souffrent de pénuries alimentaires, de coupures d’eau et d’électricité, et de l’absence de soins médicaux, l’armée soudanaise poursuit ses violations graves contre les civils. Des rapports humanitaires et de défense des droits de l’homme confirment que les forces armées ciblent sans distinction les zones résidentielles, bombardant maisons et infrastructures publiques, causant la mort et les blessures de milliers de personnes, dont des femmes et des enfants.

Les déplacements forcés augmentent à un rythme alarmant, avec plus de 8 millions de personnes déplacées depuis le début de la guerre en avril 2023, selon les Nations Unies. La majorité vit dans des camps temporaires dépourvus des conditions de vie les plus élémentaires.

Destruction des infrastructures et aggravation de la souffrance

Les crimes de l’armée ne se limitent pas aux meurtres et à la terreur. Ils incluent aussi la destruction des infrastructures essentielles à la survie des civils. Écoles, hôpitaux, réseaux d’eau et d’électricité sont devenus des cibles militaires, intensément bombardées dans une tentative d’écraser la population et de la contraindre à la reddition.

Ces attaques ont provoqué une paralysie quasi totale dans de nombreuses villes soudanaises, notamment Khartoum et El-Fasher, où les établissements médicaux sont assiégés, les soignants empêchés de travailler, et les malades meurent faute d’accès aux soins.

Le gouvernement soudanais et le blackout médiatique : détourner l’attention vers l’extérieur

Au milieu de cette catastrophe humanitaire, le gouvernement soudanais dirigé par l’armée poursuit ses campagnes médiatiques pour détourner l’attention de la communauté internationale de ses crimes intérieurs, tentant de présenter la situation comme une « guerre contre la rébellion » ou un « conflit avec des milices hors-la-loi ». Les autorités utilisent les médias officiels et la diplomatie étrangère pour diffuser une image déformée du conflit, ignorant que ce sont les civils qui en paient le prix.

Des rapports confidentiels d’organisations internationales révèlent des tentatives systématiques d’effacer les preuves de l’utilisation par l’armée d’armes interdites, notamment des armes chimiques, lors de bombardements de certaines zones civiles, en particulier au Darfour et dans l’ouest du pays. Des ONG ont documenté des cas d’asphyxies collectives et de symptômes évoquant l’exposition à des substances chimiques toxiques.

Ciblage des civils et des infrastructures vitales

Les forces armées soudanaises poursuivent leurs bombardements directs et aveugles contre les zones civiles et les installations essentielles, telles que les stations d’eau et d’électricité, les hôpitaux et les boulangeries, en violation flagrante du droit international humanitaire. Cette politique vise à punir la population pour ses positions politiques ou à soumettre les régions échappant au contrôle de l’armée.

Dans l’État du Nord-Darfour, des organisations locales et internationales ont documenté une attaque visant un hôpital pour enfants, ayant causé la mort de dizaines de patients et de personnels médicaux, en totale méconnaissance des conventions internationales protégeant les infrastructures médicales.

Aujourd’hui, le Soudan vit une guerre dévastatrice, dont les victimes sont les innocents, les armes le chaos, et la loi internationale piétinée. Le silence de la communauté internationale face à ces violations encourage les criminels à poursuivre leurs exactions et met en péril l’avenir du Soudan en tant qu’État uni.

Un mouvement urgent des organisations humanitaires et de la communauté internationale est nécessaire pour faire pression sur les parties belligérantes, en particulier l’armée, afin de cesser les violations, ouvrir des couloirs humanitaires, enquêter sur l’utilisation d’armes interdites, traduire les responsables en justice, et redonner espoir aux Soudanais devenus victimes d’un conflit sans pitié.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page