Moyen-Orient

Signée par plus de 100 journalistes : une pétition internationale pour briser le black-out sur la guerre à Gaza


L’appel des journalistes internationaux s’intensifie pour ouvrir la bande de Gaza à une couverture médiatique libre, loin de la « désinformation » imposée par les parties en conflit.

Plus de 100 journalistes, photographes et correspondants de guerre ont signé une pétition réclamant « l’entrée immédiate et sans censure de la presse étrangère dans la bande de Gaza ».

Cette pétition a été signée par des journalistes influents travaillant pour des médias internationaux. Elle s’inscrit dans le cadre de l’initiative « Liberté de la presse » lancée par le photographe primé André Liohn.

Parmi les signataires figurent :

  • Alex Crawford, correspondante spéciale de Sky News

  • Le présentateur Mehdi Hasan

  • Christiane Amanpour de CNN

  • Clarissa Ward, correspondante internationale en chef

  • Don McCullin, célèbre photographe de guerre

Ils entendent défier les restrictions

Les signataires renouvellent leur appel à Israël et au Hamas pour permettre aux journalistes étrangers d’entrer à Gaza afin de couvrir le conflit de manière indépendante, ce qui leur est interdit depuis le début des hostilités le 7 octobre 2023.

La pétition avertit que si les « parties belligérantes » ignorent cet appel, les journalistes seront soutenus pour entrer à Gaza sans autorisation préalable, « par tous moyens légitimes, de manière indépendante, collective ou en coordination avec des acteurs humanitaires ou de la société civile ».

Elle précise : « Un accès indépendant et sans entrave des journalistes étrangers est absolument nécessaire, non seulement pour documenter les atrocités en cours, mais aussi pour empêcher que la vérité de cette guerre ne soit dictée par ceux qui contrôlent les armes et le récit. »

Elle ajoute : « Gaza est le cas le plus urgent, mais pas le seul. Elle illustre le schéma le plus dangereux de répression des journalistes et de restriction de la presse. Si le monde démocratique veut réellement lutter contre cette érosion de la liberté, il ne peut pas détourner les yeux de ce qui se passe à Gaza. »

La pétition conclut : « Défendre l’accès des journalistes à Gaza, c’est défendre la liberté de la presse partout dans le monde. Le blocus israélien des journalistes étrangers à Gaza ne doit pas être autorisé à perdurer. »

Quelles sont les sources des agences internationales à Gaza ?

Dans ce contexte, Sky News précise, comme d’autres médias mondiaux, s’appuyer sur les journalistes palestiniens, les correspondants locaux et les travailleurs humanitaires pour relayer ce qui se passe à l’intérieur de Gaza.

Malgré leur travail qualifié de « courageux et vital », l’initiative « Liberté de la couverture » indique qu’environ 200 journalistes, pour la plupart palestiniens, ont été tués depuis le début du conflit, faisant de la guerre entre Israël et le Hamas « le conflit le plus meurtrier jamais enregistré pour la presse ».

Le mois dernier, les agences Associated Press, AFP, BBC News et Reuters ont publié un communiqué commun soulignant que de nombreux journalistes peinent également à nourrir leurs familles tout en travaillant sur le terrain pour leurs rédactions respectives à Gaza.

Le 23 juillet, le directeur de l’Organisation mondiale de la santé a déclaré que Gaza est confrontée à une « famine de masse d’origine humaine », en raison du blocus israélien imposé à l’acheminement de l’aide.

Outre l’appel urgent à permettre l’entrée des journalistes étrangers à Gaza, la pétition « Freedom to Report » demande le respect du statut protégé des journalistes selon le droit international, ainsi qu’un soutien accru des gouvernements et des organisations de défense de la liberté de la presse.

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